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Black Mirror : dans Arkangel, le contrôle parental vire au cauchemar

Black Mirror : dans Arkangel, le contrôle parental vire au cauchemar

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Christos Kalohoridis / Netflix

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Par Delphine Rivet

Publié le

Quand l’amour va trop loin

Après une grosse frayeur, Marie (Rosemarie DeWitt), une mère qui élève seule son enfant, prend rendez-vous dans un institut pour installer sur sa petite fille un software de surveillance et de protection baptisé Arkangel. Au-delà de la géolocalisation à tout instant, le programme lui permet aussi de contrôler ses signes vitaux, de brouiller de façon sélective les images et les sons qui pourraient la perturber et de voir ce qu’elle voit. La peur viscérale de perdre Sara (Brenna Harding) a poussé Marie à employer les grands moyens, quitte à filtrer sa façon de voir le monde et certains stimuli sensoriels qui l’entourent, et à envahir, plus tard, l’intimité si vulnérable de l’adolescente. On pourrait presque parler de “hostile take over” si ça n’était pas motivé par l’amour.
Mais si Marie pense avoir pris la bonne décision, elle va vite se rendre compte des dommages causés par ce contrôle systématique. Quelques années plus tard, Sara, consciente qu’elle passe à côté de certaines choses, s’automutile. Elle ressent bien une douleur, mais est incapable de voir son propre sang. Une nouvelle forme d’anesthésie. Sa mère n’a cessé de vouloir filtrer ce qu’elle voit et ce qu’elle entend, mais cela n’a pas empêché la fillette de faire ses propres expérimentations. Pourtant, elle montre des signes d’autisme, ce qui pousse Marie à remiser sa tablette Arkangel au placard. Elle tiendra sa promesse plusieurs années, mais avec l’adolescence, Sara devient cachotière et moins dépendante de la seule adulte dans sa vie. Marie veut savoir, et elle va aller trop loin.

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