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Devilman Crybaby est un trip trash et psychosexuel dans l’imaginaire de Go Nagai

Devilman Crybaby est un trip trash et psychosexuel dans l’imaginaire de Go Nagai

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Par Adrien Delage

Publié le

Vous ne ressortirez pas indemne du visionnage du nouvel anime de Netflix.

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Le 11 juin 1972, le Weekly Shōnen Magazine accueillait un nouveau titre de l’auteur Go Nagai. À première vue, Devilman était un énième manga traitant des possessions démoniaques et du Jugement dernier, dans lequel les créatures de l’enfer remontent sur Terre pour exterminer l’humanité. Mais loin de s’adresser à un public adolescent comme un shōnen classique, Devilman est une critique acerbe de la société, publiée à une époque où les révolutions sociales sont en marche et la guerre du Viêt Nam fait rage.
Trop violente, potache, pornographique, subversive… À sa sortie, Devilman se prend une vague de critiques qui le transformera quelques années plus tard en œuvre culte, et même révolutionnaire. Par son traitement cru de l’adolescence, des pulsions sexuelles et du gore, Go Nagai a lancé toute une génération de mangakas et de scénaristes inspirés par le genre de l’horreur et de la dark fantasy, comme Kentaro Miura (Berserk), Hideaki Anno (Neon Genesis Evangelion) ou encore Hitoshi Iwaaki (Parasite).
C’est sur ces bases que Netflix et le scénariste Ichirô Ôkôchi (Code Geass) ont décidé de bâtir leur reboot du personnage et de l’univers. Un défi périlleux quand on connaît l’influence du manga sur la culture nippone de notre époque. Ils ont pourtant réussi à le remettre au goût du jour en y développant des thématiques contemporaines, tout en respectant le matériau original.

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