Le Devilman de Netflix sort les crocs dans un trailer sanglant

Le Devilman de Netflix sort les crocs dans un trailer sanglant

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Par Adrien Delage

Publié le

La plateforme américaine va adapter le manga japonais culte, une œuvre qui reste pourtant confidentielle dans l’Hexagone.

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De plus en plus, Netflix développe ses programmes originaux autour des animes en provenance du Japon. En 2016, on a notamment vu Ajin : semi-humain et Kuromukuro débarquer sur la plateforme américaine. Netflix prépare également une série animée basée sur les jeux vidéo Castlevania. Si ce projet est alléchant, la marque prévoit de s’attaquer à un pan de l’histoire des mangas japonais en adaptant Devilman, un shōnen édité pour la première fois dans les années 1970.

Devilman a été créé par le mangaka Kiyoshi Nagai, dit Go Nagai, et publié entre 1972 et 1973. Il avait été adapté une première fois en anime en 1972 avant d’avoir le droit à un film en live-action au début des années 2000. La société Bandai s’était également emparée des droits pour lancer une gamme de jeux vidéo dans les nineties.

Devilman raconte l’histoire d’Akira Fudo, un jeune garçon vivant dans un monde d’une violence et d’une dangerosité extrêmes. En effet, les démons se sont libérés de leur enfer de glace (la même prison polaire qu’évoque Dante dans sa Divine Comédie) et livrent une guerre sans merci contre les humains.

Rapidement, Akira et son ami d’enfance Ryo se rendent compte que les suppôts de Satan sont invincibles. Pour les vaincre, le duo décide d’organiser une messe noire afin d’invoquer un démon et de fusionner avec lui. Au cours du sabbat, Akira parvient à devenir un homme-démon capable de tuer les créatures. Malheureusement, il devra lutter toute sa vie pour préserver son humanité et ne pas laisser son corps et son esprit être consumés par le parasite diabolique.

Un manga controversé pour sa représentation de la violence

Au Japon, Devilman a engendré de nombreuses polémiques. À la manière de productions comme Elfen Lied et le genre du seinen mangaDevilman est ponctué de scènes particulièrement gores, érotiques, sadiques et psychologiquement violentes. Il faut dire que Go Nagai a écrit l’histoire pendant la guerre du Viêt Nam et souhaitait critiquer l’absence de respect généralisé des hommes pour la nature. Plusieurs associations de protection de l’enfance sont montées au créneau lors de la sortie du manga, allant jusqu’à accuser l’œuvre de représentations pornographiques et de violence gratuite.

La version de Netflix s’intitulera Devilman: Cry Baby et ne verra pas le jour avant 2018 au Japon. Comme c’est une exclusivité, elle devrait probablement arriver jusque dans nos contrées peu de temps après. L’écriture et la réalisation ont été confiées à Masaaki Yuasa, un maître de l’anime japonais (Adventure Time, Mind Game). À la vue de ce premier trailer, Masaaki Yuasa et la plateforme semblent avoir complètement respecté la tonalité de l’œuvre. Ces premières images respirent le sang et la fureur du démon.