Fear The Walking Dead : il y a une nouvelle shérif en ville

Fear The Walking Dead : il y a une nouvelle shérif en ville

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Par Adrien Delage

Publié le

Troy, le mal-aimé

Si Nick et Alicia ont frappé et utilisé leur charisme à toute épreuve pour briller sur ce double épisode de reprise, Troy a également confirmé son statut de nouveau chouchou des fans. Son duo avec Nick fonctionne à merveille et le psychopathe est de plus en plus attachant malgré ses sautes d’humeur et son imprévisibilité. Cette impétuosité fait de lui un personnage en constante évolution à la manière de Nick, et donc foncièrement intéressant. On lui pardonne sa démence causée par sa solitude macabre qui l’a torturée toute sa vie : ses parents sont morts, son frère se méfie de lui et personne ne daigne le comprendre.
Pourtant, Troy est un membre dévoué à sa communauté. S’il a du mal à exprimer ses émotions et a trop tendance à répondre par la violence comme le montre la fusillade de l’épisode “Minotaur”, il est seulement en quête d’amour. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a confiance en Madison, lui pardonne sa traîtrise et la considère finalement comme une mère de substitution.
Troy est l’archétype parfait de l’outcast, du paria instable mais particulièrement attachant comme Daryl dans la série mère. Après son exil, on imagine que le jeune homme sera en quête de rédemption même s’il pourrait définitivement passer du côté obscur au vu de l’âpre rejet de sa communauté pour laquelle il a donné “œil et main”.

À travers cette shortlist de prétendants au titre de shérif (les réalisateurs multiplient les plans au niveau de la ceinture façon cow-boy qui rengaine son arme pour nous le signaler), le spin-off reproduit le schéma narratif de The Walking Dead. La notion du vivre-ensemble, donc, illustrée à travers deux communautés distinctes qui doivent apprendre à cohabiter. Elle recopie d’ailleurs à l’identique des intrigues secondaires, comme l’exil de Troy qui correspond au bannissement de Carol dans la série initiale, ou alors la quête d’armes qui se transforme en chasse à l’eau dans Fear The Walking Dead.
Mais le spin-off a un avantage de taille : il ne se fonde pas sur un matériau de base et propose donc des arcs narratifs et des personnages moins “cartoonesques” que son homologue, renforçant la dimension humaine qui jalonne le show. D’ailleurs, on n’aperçoit quasiment aucun zombie au terme de ces deux épisodes de reprise, preuve indéniable que l’homme est un loup pour l’homme en dépit de la menace mort-vivante qui pèse sur nos survivants.

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