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Fear The Walking Dead : que faut-il penser des révélations sur Strand ?

Fear The Walking Dead : que faut-il penser des révélations sur Strand ?

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Par Adrien Delage

Publié le

Personnage plutôt mystérieux de Fear The Walking Dead, Strand a révélé une facette inattendue dans le dernier épisode du show d’AMC. 

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L’épisode “Blood in the Streets” a été marqué par la prise d’otage du bateau par les collègues de Jack, l’inconnu qu’Alicia avait contacté par radio. Mais il a surtout fait le point sur une partie du passé de Strand, un protagoniste jusque-là indéchiffrable.

À travers plusieurs flashbacks, on découvre quelques aspects de la personnalité de Strand – trompeur, charmeur, voleur – assez attendus. Mais aussi une love story insoupçonnée, qui est finalement la raison pour laquelle l’homme veut à tout prix rallier “Baja”, la Basse-Californie.

Strand le voleur

Incarné par Colman Domingo (Lucifer, The Knick), Victor Strand était un investisseur ruiné et à la dérive depuis l’ouragan Katrina, où il a tout perdu. Suspendu à son verre dans un bar de la ville, il va faire la connaissance de Thomas Abigail (Dougray Scott, le docteur Norman Godfrey de Hemlock Groves).

Premier détail d’importance, son nom de famille correspond à l’appellation du yacht sur lequel nos héros évoluent depuis le début de la saison.

Cet homme d’affaires, qui n’arrive pas à suivre la descente d’alcool du futur capitaine, se fait rapidement arnaquer par Strand et ses fausses bonnes manières. Ce dernier lui subtilise ses (nombreuses) cartes de crédit dans sa chambre d’hôtel, laissant Abigail ivre mort.

Strand l’illusioniste

Dans un deuxième temps, Abigail finit par retrouver Strand, qui a profité de l’argent amassé pour régler ses dettes. Le charme et les belles paroles de l’escroc, à propos d’importants investissements sur lesquels il travaille, finissent par convaincre Abigail du potentiel financier envisageable.

Plus tard, on retrouve les deux acolytes sur des transats, en train de siroter un verre au soleil dans ce qui semble être un hôtel ou une villa de luxe, preuve du porte-feuille sans limite d’Abigail. On commence alors à faire le lien entre le pavillon portuaire de Strand, le yacht luxueux, et les habitudes onéreuses de l’homme d’affaire qui arrose son compagnon.

Avant que les deux hommes ne se prennent la main, comme deux tourtereaux.

Strand le lover

Le dernier flashback se passe quelques jours à peine après le début de l’apocalypse post-zombie.

Abigail voit Strand partir en voyage d’affaires et s’envoler pour Los Angeles. Un échange de baisers suffit à nous faire comprendre que Strand n’est pas si différent des autres survivants. Il souhaite retourner auprès de ses proches. En l’occurrence son amoureux, Abigail.

Un peu de Lost dans FTWD ?

Difficile de ne pas penser à la comparaison évidente entre Sawyer, le bad boy de Lost, et Strand. Ils ont en commun leur passé d’arnaqueurs et ce rôle de “faux-méchant” qu’ils se donnent pour dissimuler les apparences.

La deuxième analogie évidente avec la série de J.J. Abrams, c’est cet emploi de la narration de l’instant présent, entrecoupée de flashbacks. Malheureusement, c’est sur cet aspect que l’histoire pêche un peu.

Dès la deuxième analepse, on a du mal à cerner le personnage d’Abigail. Pourquoi n’est-il pas fou de rage ? Strand a abusé de son argent, et lui promet un retour sur un investissement nébuleux, sans connaître quoi que ce soit des détails du deal. Certes, on admet qu’il soit tombé sous le charme de Strand, mais le twist est un peu rapide.

Un manque de crédibilité à l’écran

Autre petit détail poussif, c’est le manque cruel de cohésion entre les deux acteurs.

The Walking Dead nous avait déjà présenté des personnages homosexuels dans la série d’origine. Denise et Tara, Aaron et Eric, formaient tous deux des couples fusionnels à l’écran. Certes, l’histoire des deux hommes est, pour le moment, moins dramatique que les protagonistes de la série d’origine. Et même si on s’attend évidemment aux retrouvailles du couple, et à l’avancée de leur histoire, cette introduction déçoit par sa rapidité d’exécution.

Il n’empêche, au fur et à mesure que les épisodes avancent, les personnages gagnent en épaisseur, et Fear The Walking Dead dévoile son potentiel. La série devient plus dramatique. Plus attachante aussi. Et ce, même si Nick en a terminé définitivement avec le gel douche.