En saison 5, Hero Corp conserve sa fougue, mais le scénario nous laisse sur notre faim

En saison 5, Hero Corp conserve sa fougue, mais le scénario nous laisse sur notre faim

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Par Delphine Rivet

Publié le

Des ratés à l’allumage

Cette saison 5 est donc un aboutissement, non seulement pour Simon Astier et sa bande, mais aussi pour les fans qui sont restés fidèles durant presque dix ans. Les trois premiers épisodes avaient été présentés lors du Festival Séries Mania, le 20 avril dernier, dans une salle bondée et acquise à sa cause. Cris de joie, encouragements et éclats de rire parfois un poil exagérés ont ponctué la projection. Pourtant, un constat s’impose : s’il est encore trop tôt pour juger la saison, ses débuts, eux, sont un brin décevants. Avec toute l’affection que l’on porte à cette série et ses acteurs, il y a quand même des ratés à l’allumage que l’humour et les dialogues toujours aussi réjouissants ne suffisent pas à masquer.
Tout commence par un panneau qui déroule, par le menu et façon Star Wars, tous les événements qu’on a loupés. Comme un “dans les épisodes précédents” ? Non, plutôt comme un “on a voulu passer à tout autre chose et on n’avait pas envie de s’embêter à vous montrer cette évolution, alors voilà, démerdez-vous avec ça”. Durant cette ellipse temporelle, on apprend que les super-héros sont désormais les maîtres de Montréal, où l’agence Hero Corp règne comme un mini-gouvernement. Mais au-delà des remparts qui entourent la ville, où les rues sont sûres et la criminalité en forte baisse, c’est un monde sauvage qui tente de survivre tant bien que mal. Et le Mal, comme on l’apprend justement, se terre désormais dans un mystérieux réseau souterrain. En expédition au-delà des murs protecteurs, John, Stan, Doug et Mique embarquent avec eux une journaliste et un super-fan. Mais les choses basculent quand ils se font attaquer par on ne sait qui. Les civils sont assassinés et la caméra de la reporter enregistre partiellement l’incident. Au QG, les autres héros reçoivent les images et… en déduisent immédiatement et sans autre forme de procès que John a de nouveau pété un plomb. Ce dernier, ainsi que ses acolytes, sont désormais des fugitifs.

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