House of Cards : un Frank Underwood, ça “Trump” énormément

House of Cards : un Frank Underwood, ça “Trump” énormément

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Par Mégane Choquet

Publié le

Le président Underwood revient plus machiavélique que jamais dans cette nouvelle saison (oui, c’est possible). La comparaison avec Donald Trump semble inévitable, mais Francis est-il vraiment le reflet de l’actuel président des États-Unis ? Attention, spoilers.

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Dès le premier épisode de cette saison 5, Frank Underwood impose sa loi et personne ne semble capable de l’arrêter. Alors que le Congrès se réunit pour discuter de son cas, suite aux scandales de corruption, Francis débarque dans la salle et arrive ni une ni deux à faire taire l’assemblée et à prendre la parole de force pour nous délivrer un discours cinglant : “Je m’en moque. Je me moque de tout cela. Je me moque de votre comité d’enquête. […] Je ne céderai pas.” À ce moment-là, on ne peut s’empêcher de penser aux discours vindicatifs de ce cher Donald Trump. Le ton est donné : Frank Underwood franchit la ligne et envoie un message fort contre les institutions des États-Unis.
Alors que la compétition fait rage avec Will Conway, son adversaire républicain, Frank va commettre l’impensable : utiliser une fausse attaque terroriste en sa faveur. À la manière des fake news, mais en allant jusqu’à orchestrer une mise en scène dangereuse, Underwood va réussir à mettre les élections en stand-by dans deux États, le Tennessee et l’Ohio, en instrumentalisant la peur du terrorisme et en installant un climat de terreur au sein du pays. Grâce à ses dons de manipulation et à coups de discours rhétoriques implacables, Underwood et son fidèle acolyte Doug Stamper vont faire plier les membres du Congrès pour faire élire Claire en tant que présidente par intérim.
Toujours plus menaçant et menant bien sa barque, Frank prendra la main par la suite. Et c’est un autre discours, des plus effrayants, qui rappelle aux Américains le mauvais souvenir de leur gueule de bois après l’élection de Donald Trump, lorsque Frank brise le quatrième mur, comme il sait si bien le faire, au moment où il prête serment :

“Et me voici aujourd’hui président des États-Unis. Vous, Américains, avez voté pour moi. Êtes-vous désorientés ? Êtes-vous effrayés ? Ce que vous pensiez vouloir est maintenant là. Et vous voilà bouche bée, perplexes, à vous demander si c’est vraiment ce que vous vouliez. Cette démocratie, votre démocratie m’a élu.”