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Jack Falahee (How to Get Away with Murder) : “Connor utilise le sexe comme une arme”

Jack Falahee (How to Get Away with Murder) : “Connor utilise le sexe comme une arme”

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Par Marion Olité

Publié le

La saison 3 de How to Get Away with Murder vient de débuter outre-Atlantique sur ABC. L’occasion de rencontrer l’un des chouchou des fans, Jack Falahee, aka Connor. 

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Biiinge | Qu’est-ce qui vous a attiré dans le personnage de Connor ? 

Jack Falahee : J’y ai vu quelqu’un d’intense, d’un peu égoïste, prêt à tout pour réussir. À la lecture du script du pilote, j’ai trouvé que ce personnage était fun en fait. Je me suis un peu reconnu en lui, mais j’y ai surtout reconnu des aspects vus chez d’autres personnes.

Êtes-vous aussi sûr de vous que Connor ? 

Ah, non, pas du tout ! Ça, c’est de l’acting pur [rires]. Mais je pense que si on se forçait à être un peu plus comme lui à ce niveau, à afficher un certain niveau de confiance en soi, même si on ne l’a pas encore, ça ne ferait pas de mal. En fait, j’ai pas mal appris de Connor.

Connaissiez-vous Viola Davis avant de jouer à ses côtés ? 

Viola a été mon modèle pendant longtemps. C’est comme un rêve de jouer avec elle. Je me souviens de l’avoir vue à Broadway dans “Fences” [pièce de 2010, ndlr] avec Denzel Washington. Ils venaient de terminer de tourner le film. Trois ans plus tard, je suis assis dans une pièce en train de lire un script et de jouer avec Viola Davis. J’ai du me pincer pour me prouver que c’était réel ! Son talent est inné, mais elle est tellement vraiment avec vous, les deux pieds sur terre, qu’elle apaise nos angoisses de performance. Elle nous écoute vraiment et c’est très appréciable.

Connor est le personnage homosexuel du show. Aviez-vous peur que son orientation sexuelle en fasse un protagoniste stéréotypé ? 

Je pense que l’écriture a fait beaucoup pour justement aller plus loin que le cliché du mec gay. C’est ce qui fait que les gens aiment tellement ce personnage. Il possède de multiples facettes, il est complexe. Pete [Norwalk, le créateur de la série, ndlr] et ses scénaristes ont créé un personnage homosexuel qui n’est pas un stéréotype. Il n’est pas la grosse blague du show, comme on le voit trop souvent dans les séries. Et il est compliqué à plein de niveaux différents.

“Je ne crois pas du tout que Connor soit un parfait petit ami !”

On peut dire qu’il utilise le sexe comme une arme ? 

Oui, en particulier dans la première saison. Il utilise complètement le sexe comme une arme. Il fait ce qu’il à faire pour avoir la bonne information. Au passage, il va tomber amoureux de cet homme [Oliver, ndlr] de façon totalement inattendue. Il va être alors amené à réfléchir à son rapport au sexe et à l’amour.

En saison 2, il devient pratiquement le parfait petit ami…

Vous savez, des tas de gens me disent ça, qu’il est le parfait petit ami, mais je ne le crois pas du tout [rires] ! Je veux dire, si la personne avec qui je vis me cachait qu’elle prenait de la coke ou qu’elle était impliquée dans plusieurs meurtres, je me poserai sérieusement des questions ! Je ne sais pas si ce serait la bonne personne pour moi du coup.

Mais c’est vrai qu’il tient sincèrement à Oliver et qu’il veut le protéger. Je trouve ça cool qu’on les voit évoluer ensemble, notamment la façon dont ils gèrent le diagnostic du VIH. Je souhaite vraiment le meilleur à ces deux-là.

Discutez-vous de votre personnage avec les scénaristes ? 

Oui, Pete est vraiment super pour ça. J’ai rarement connu un showrunner aussi coopératif que lui. Quelques jours avant d’arriver à Monaco*, j’étais en train de skyper avec lui. Et on a passé quelque chose comme une heure ensemble à parler de Connor, d’Oliver, et de que j’aimerais voir en saison 3. ll est très à l’écoute et ça arrive assez souvent qu’on voit à l’écriture certaines de nos idées, qu’il a conservé. C’est très cool.

Si vous deviez vous défendre devant un tribunal, lequel des personnages de HTGAWM prendriez-vous ? 

Aucun d’entre eux [rires] ! Je veux dire, ils n’ont même pas fini leurs études qu’ils ont déjà tué des gens. Je pense qu’ils ne connaissent pas franchement bien les lois qui régissent notre société ! Du coup, je devrais prendre Annalise. Au moins, c’est une avocate.

Avez-vous beaucoup appris sur le milieu judiciaire ? 

Pas tant que ça ! Je ne pourrais jamais être avocat par exemple. J’ai surtout appris sur le meurtre, le mensonge [rires]… En revanche, ma sœur terminait ses études de droit quand j’ai commencé à travailler sur la série. C’était drôle de comparer avec elle ses expériences en école de droit et celles que je vivais sur le tournage de HTGAWM. C’est très différent [rires] ! D’ailleurs, elle et ses amis avocats organisent des soirées de binge-watching du show.

Ressentez-vous cette appartenance à l’univers Shondaland ? 

Oui, il y a vraiment un esprit de famille. Shonda [Rhimes, productrice du show, ndlr], Pete et tout le staff nous ont fait confiance. Ils font du super boulot. Ils ont notamment l’œil pour recruter les bonnes personnes. On travaille 14 heures par jour avec ces gens et du coup, il y a intérêt à être bien entouré. C’est le cas. Dans le show, on a l’impression que c’est super tendu mais en vrai, on prend beaucoup de plaisir et c’est très fun de tourner HTGAWM.

Est-ce que vous regardez d’autres séries, et si oui, y en a-t-il une dans laquelle vous aimeriez vraiment apparaître ?

Je n’en regarde pas autant que je voudrais, mais je suis Game of Thrones. J’adorerais jouer dans Game of Thrones ! Je regarde aussi Mr. Robot. C’est vraiment du fantastique storytelling, extrêmement bien joué aussi.

* Interview réalisée en juin dernier, en table ronde, lors du Festival de Télévision de Monte-Carlo.