Life Sentence,une dramédie anti-déprime déconseillée aux cyniques

Life Sentence,une dramédie anti-déprime déconseillée aux cyniques

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© The CW

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Par Florian Ques

Publié le

Est-ce qu’on diagnostique un top ou un flop à la nouvelle série de Lucy Hale ? C’est encore à voir, mais on est optimistes.

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L’hiver, et la baisse de moral qui l’accompagne généralement, n’épargne personne. Par conséquent, afin de pallier la quasi-absence de rayons de soleil, il est toujours bon de rester emmitouflé·e chez soi avec un plaid et, évidemment, une série. Plutôt qu’un visionnage de The Leftovers (excellente mais pas réputée pour véhiculer une joie de vivre débordante), il est possible de se lancer tête baissée dans Life Sentence. La toute dernière production de la CW est, grosso modo, l’équivalent d’un chocolat chaud lors d’une journée enneigée.

Que faire lorsque vous pensiez mourir et qu’en fait… non ? Voilà la question qu’est forcée de se poser Stella Abbott, héroïne on ne peut plus ingénue de Life Sentence. Résignée à passer l’arme à gauche, elle apprend qu’elle est finalement guérie de son cancer. Stella est alors amenée à réévaluer sa vie et ses attentes, mais elle va devoir aussi composer avec les états d’âme de son entourage, qui l’avait surprotégée jusqu’ici afin de faciliter sa guérison.

C’est ainsi qu’en un seul épisode, soit une quarantaine de minutes montre en main, notre jeune miraculée apprend que le mariage de ses parents part en lambeaux, que sa mère est bisexuelle, que sa sœur déteste son job et ses gosses, ou encore que son frère se servait de son cancer pour amadouer et draguer des nanas déjà maquées. On n’oublie pas de mentionner son mari, un Britannique avec qui elle s’est fiancée sur un coup de tête à Paris, et qui n’a eu de cesse de lui mentir sur des petits faits du quotidien pour la préserver. En clair, ça fait beaucoup à digérer pour une personne tout juste rétablie d’une maladie qui était censée lui être fatale.

Les films, séries et autres œuvres de fiction traitant du cancer sont légion et Life Sentence ne fait pas vraiment partie de cette catégorie. La nouvelle série de la CW se pose la question du “et si ?”. Et s’il était possible de surmonter cet obstacle ? Rien qu’avec ce pitch initial, le show met en lumière son inébranlable optimisme. Si sa thématique de base, celle de la maladie, n’a rien de léger ou d’enthousiasmant, ce pilote en est tout autre. Mieux encore, il donne maintes fois le sourire, ce même sourire lorsque l’on aperçoit quelque chose d’attendrissant.

Alors oui, la série en fait des tonnes et n’est pas toujours maîtrisée. Peut-être parce que son duo de showrunners, Erin Cardillo et Richard Keith (Significant Mother), est encore relativement novice dans le game. La réalisation est loin d’être transcendante, comparable aux téléfilms diffusés les après-midi sur M6, et certains passages peuvent s’avérer un brin trop saccharins. De toute évidence, Life Sentence ne sera sans doute pas un must-see pour les cyniques avertis. Au contraire, les fanas de dramédies un peu (beaucoup) mielleuses seront, eux, entièrement comblés.

Somme toute, Life Sentence représente une overdose de bons sentiments, recouverte d’une bande-son pop édulcorée à souhait et de personnages inoffensifs au possible. Est-elle superficielle ? Oui, un peu. Une certaine sincérité se dégage néanmoins de ce pilote, notamment grâce aux yeux de biche et au charisme enjôleur de Lucy Hale, entièrement libre depuis l’arrêt (enfin !) de Pretty Little Liars. Sur la forme, Life Sentence rappelle feu No Tomorrow, dramédie feel good de la CW annulée l’an passé. On lui souhaite de ne pas connaître le même sort.

Life Sentence est diffusée sur la CW aux States depuis le 7 mars 2018, et reste inédite en France.