Si vous aimez Destination finale et Pretty Little Liars, vous aimerez Light as a Feather

Si vous aimez Destination finale et Pretty Little Liars, vous aimerez Light as a Feather

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Par Florian Ques

Publié le

Sur fond de jeu enfantin qui tourne mal, cinq adolescentes vont devoir se creuser les méninges afin d’échapper à la faucheuse.

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C’est bien connu, et un nombre incalculable de teen movies nous l’ont garanti au fil des années, les ados américain·e·s sont friands de jeux lors de leurs soirées et autres pyjama parties. Il y a les classiques, devenus universels, comme l’indémodable jeu de la bouteille ou encore le tout aussi prévisible action ou vérité, parfait pour briser la glace et/ou choper cette personne pour qui on a le béguin. Mais avec la série Light as a Feather, on découvre une nouvelle activité ludique, méconnue dans notre Hexagone, mais qu’on n’a pas forcément envie de tester de sitôt.

Une nuit, dans un cimetière, cinq lycéennes s’adonnent à une partie de “light as a feather, stiff as a board”. Les règles sont simples : une personne est étendue au sol et prétend être morte, une autre s’installe au niveau de sa tête, et les autres se positionnent autour de celle allongée avec deux doigts placés sous elle. La personne située près du visage détaille, pour la vanne, les conséquences de la mort de la personne allongée. Une fois la dernière phrase prononcée, les personnes la soulèvent avec leurs doigts, faisant comme si elle lévitait. Ouais, les Américains ont une façon assez particulière – et morbide – de concevoir l’amusement.

Là où les choses se compliquent dans Light as a Feather, nouvelle série horrifique diffusée sur la plateforme de streaming Hulu, c’est quand l’une des filles finit par clamser dans les exactes circonstances décrites lors du jeu. Pour les survivantes, s’ensuit alors une véritable course contre la montre pour lever le voile sur ce mystère et s’assurer que les autres prédictions de la partie ne se réalisent pas. L’héroïne, McKenna, devra se démener avant qu’il ne soit trop tard et que la force maléfique qui les traque n’emporte toutes ses BFF dans la tombe.

Tout d’abord, il est nécessaire de souligner le point positif majeur de Light as a Feather : les dix volets qui composent la première saison ont une durée moyenne de 20 minutes. À une ère où un épisode de série peut sans problème prendre des airs de long-métrage et traîner en longueur, il est rafraîchissant de tomber sur une œuvre qui prend le total contre-pied. En prime, ce format sied à la série, qui se passe de remplissage superflu et nous tient ainsi en haleine.

Au niveau de son pitch, Light as a Feather s’apparente à un cocktail justement dosé entre Destination finale et Pretty Little Liars, avec un zeste de fantastique. Les lycéennes de la série sont aussi lookées que les menteuses de Rosewood et semblent avoir les mêmes préoccupations : les garçons, les soirées et, inévitablement, éviter de se faire trucider par quelqu’un qui leur veut du mal. Et, osera-t-on le dire, les actrices de Light as a Feather jouent au moins aussi bien que celles de PLL. Ensuite, libre à vous de déterminer si c’est une bonne chose ou non.

Comme beaucoup de productions horrifiques, la nouvelle série d’Hulu présente de gros soucis de cohérence, les réactions de certains personnages pouvant paraître en total décalage avec la gravité des événements. C’est un peu dommage car, si elle se prenait moins au sérieux, Light as a Feather pourrait être plus percutante. Il n’empêche que les épisodes s’enchaînent avec aisance, notamment grâce aux protagonistes qui ne sont pas aussi têtes à claques que ce qu’on aurait pu croire. L’intrigue avance à son rythme, et les révélations faites ont au moins le mérite d’être surprenantes.

Le bémol, à l’issue du visionnage de la saison complète, c’est que la série nous donne trop peu d’informations quant à son aspect surnaturel. Son dénouement n’en est pas un, puisque plusieurs questions restent en suspens. Les scénaristes crèvent d’envie qu’une saison 2 voie le jour, c’est évident, si bien qu’ils ont laissé énormément de zones d’ombre qui, fatalement, nous donnent envie d’en apprendre davantage. Sans être 100 % addictive, Light as a Feather aiguise notre curiosité et devient un binge-watching recommandable pour Halloween. On est très loin d’un The Haunting of Hill House, mais ça tient la route, pour peu qu’on soit bon public.

La première saison de Light as a Feather est disponible sur Hulu aux États-Unis, et reste inédite en France.