Matt LeBlanc répond aux critiques sur Friends, accusée de sexisme et d’homophobie

Matt LeBlanc répond aux critiques sur Friends, accusée de sexisme et d’homophobie

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Par Marion Olité

Publié le

Joey a son avis sur la question.

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Toucher à une série aussi culte et vénérée que Friends ne va pas sans heurts. Le site Slate l’a appris à ses dépens quand une de ses journalistes a relayé un article anglais de The Independent, dans lequel des millennials partageaient leur perplexité sur Twitter, en découvrant la sitcom qui a bercé plusieurs générations d’adolescents à travers le monde depuis les années 1990 (notamment avec ses multiples rediffusions).

En cause, l’homophobie latente de Ross, des scènes que l’on peut interpréter comme grossophobes incluant Monica, ou encore le comportement sexiste de Ross (encore lui) envers Rachel. Cet angle a rendu Twitter hystérique, les pro-Friends brocardant les remarques “politiquement correctes” des plus jeunes spectateurs ayant grandi dans les années 2000.

Le soufflé était retombé. Et c’est la BBC qui est revenue sur la polémique à l’occasion de la promo de Top Gear, dont Matt LeBlanc est l’un des présentateurs, parce qu’elle l’a interviewé au moment du débat. L’interprète de Joey a un avis tranché concernant les critiques envers Friends :

“J’ai entendu ces rumeurs sur ces personnes qui tiraient à l’aveuglette sur Friends, mais je ne veux pas rentrer là-dedans. Je suis en complet désaccord avec ça. Dans Top Gear, nous avons tendance à nous tenir éloignés de ce genre de débat politique. Et c’était aussi le cas dans Friends. La série évoque des thèmes intemporels – la confiance, l’amour, les relations, les trahisons, la famille, ce genre de thèmes.”

On peut arguer du fait que ces sujets peuvent revêtir un aspect sociétal et politique malgré eux. Matt LeBlanc oublie un peu vite que les séries se font le miroir de la société dans laquelle elles ont été créées, de façon consciente ou inconsciente. Les années 90 correspondent au début de l’éveil des consciences quant aux traitement de toutes les minorités, sexuelles comme culturelles. Et quand on regarde dans le rétro, presque 30 ans plus tard, on ne peut contredire le fait que cet éveil a connu son lot de maladresses. Le reconnaître ne veut pas dire qu’il faut jeter toute la pop culture des 90’s, dont Friends, aux orties. Il faut seulement en être conscient·e, tout en se rematant la sitcom pour la 10e fois, si l’envie nous en prend !