À Portland, les autorités utilisent “Easy Street” de The Walking Dead pour faire fuir des manifestants

À Portland, les autorités utilisent “Easy Street” de The Walking Dead pour faire fuir des manifestants

photo de profil

Par Adrien Delage

Publié le

La chanson enfantine avait été utilisée par les Sauveurs pour torturer Daryl dans la saison 6 de la série zombiesque.

À voir aussi sur Konbini

Depuis plusieurs semaines, des citoyens de l’Oregon ont pris d’assaut l’ICE (U.S. Immigration and Customs Enforcement) du quartier South Waterfront, une agence publique en charge de la gestion du terrorisme sur le territoire. La manifestation a débuté fin juin avec deux tentes et une dizaine d’individus qui empêchaient les voitures de sortir. Aujourd’hui, on parle d’un véritable petit village d’insurgés qui ont fait croître leurs revendications politiques, si bien que les agents fédéraux font appel à des solutions insolites pour les faire fuir.

Selon le Willamette Week, les autorités ont d’abord joué en boucle “Enter Sandman” de Metallica pour faire reculer les protestataires. Devant l’échec flagrant de la tentative, elles sont passées aux choses sérieuses début juillet en utilisant des balles de poivre non-létales après que les manifestants ont stoppé un van d’expulsion rempli d’immigrants. Puis les agents fédéraux ont combiné la chaleur étouffante de la ville (38° en moyenne au mois de juillet) et une chanson irritante de The Walking Dead pour donner le coup de grâce : “Easy Street”.

Pour rappel, cette track de The Collapsable Hearts Club a rendu complètement barges les fans de la série zombiesque en saison 6. En cause, les séquences de torture où elle était employée pour faire craquer Daryl. Le 15 juillet dernier, les autorités américaines l’ont fait tourner en boucle pendant plus d’une dizaine d’heures pour repousser les manifestants. S’ils ont bien cru devenir fous avec la chaleur et le banjo enjoué de la chanson, les protestataires ont tenu bon face à cette pop culture diabolique.

Ces individus anti-ICE continuent d’assiéger le building de Portland malgré les nombreuses et interminables contre-attaques des agents fédéraux (la dernière en date consiste à éclairer les manifestants toute la nuit avec des projecteurs de lumière géants pour les empêcher de dormir). Pour ces véritables survivants, la lutte prendra fin uniquement lorsque les portes de l’U.S. Immigration and Customs Enforcement se fermeront définitivement pour être ensuite rouvertes aux migrants.