Westworld, Preacher, Stranger Things… Nos génériques préférés de 2016

Westworld, Preacher, Stranger Things… Nos génériques préférés de 2016

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Par Delphine Rivet

Publié le

Ils sont beaux, dérangeants, fascinants… bref, les génériques sont des œuvres à part entière, et le cru 2016 nous a offert de sacrées surprises.

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Une série sans générique, c’est comme Buffy sans les vampires ou les Friends sans Chandler… ça a tout de suite moins de saveur. Qu’on les fredonne sans fin ou qu’on se les passe en boucle, les opening credits méritent toute notre attention. Faire avance rapide sur cette séquence est, pour les sériephiles, un crime de lèse-majesté.

C’est aussi une industrie florissante dans laquelle certains studios se sont fait un nom ces dernières années, notamment en décrochant des nominations et récompenses aux Emmy Awards. Digital Kitchen, Imaginary Forces, Elastic… ceux-là ont façonné les plus beaux génériques de ces dix dernières années. Vous pouvez d’ailleurs retrouver le travail de ces artistes de l’image sur le site Art of the Title qui dissèque ces séquences d’ouverture avec leurs créateurs respectifs.

L’année qui vient de s’écouler nous a à nouveau démontré que les génériques sont plus que des appendices servant à introduire l’univers d’une série et présenter ceux qui la font. Véritables œuvres d’art à part entière, ils s’illustrent par leur beauté, leur audace et leur créativité. Pour choisir nos chouchous, nous avons donc restreint notre sélection aux nouvelles séries lancées en 2016. Un florilège forcément subjectif !

#5. Into the Badlands

Ce générique-là, nous le devons à un studio anglais, pour changer. Huge Designs est parvenu à donner à sa séquence une identité visuelle inspirée de la culture des comics, mais aussi très ancrée dans celle des arts martiaux. La série d’AMC présente un univers à mi-chemin entre le système féodal et le XXe siècle, où s’entrechoquent le Sud colonial et les mystères de l’Asie. Tout cela transparaît dans le générique, entre deux scènes de combat dont les ombres chinoises viennent lécher le nom des acteurs.

#4. Stranger Things

C’est un ovni parmi les génériques cités. Ici, ni montage particulier ni storyboard complexe, et aucun nom n’apparaît à l’écran. La séquence-titre de Stranger Things est, à l’image de la série, une curiosité rendant hommage aux années 1980. Michelle Dougherty, la directrice artistique du studio Imaginary Forces, a su retranscrire avec force et simplicité la vision des Duffer Brothers, les showrunners de la série. Ces derniers lui ont notamment soufflé deux noms pour aller chercher l’inspiration : Stephen King et Richard Greenberg. Le premier, qu’on ne présente plus, pour les couvertures de ses romans, et le second pour les génériques qu’il a réalisés sur des films comme The Dead Zone ou Les Goonies.

#3. Preacher

Pas évident de résumer l’atmosphère si particulière de Preacher en quelques secondes. C’est pourtant le défi qu’a dû relever le studio Picturemill, qui avait déjà travaillé sur les génériques de Mom ou de Wayward Pines. Celui-ci est autrement plus remarquable tant il a su capturer toute l’étrangeté de la série de sa galerie de personnages. Le directeur artistique William Lebeda a créé cette typographie qui semble se désagréger et a réalisé ce montage abrupte mêlant des images de la série et d’autres, plus abstraites, se focalisant sur des détails.

#2. Marvel’s Luke Cage

Pour le super-héros Marvel qui a trouvé refuge chez Netflix, c’est Patrick Clair et son studio Elastic qui ont créé ce générique qui fleure bon le bitume et la sueur. La série s’offre ainsi une séquence pleine de force et de symbolisme. Pour marquer l’importance du paysage urbain dans la quête de justice de Luke Cage, des images projetées de Harlem glissent sur la peau indestructible de notre héros.

#1. Westworld

C’est également à Patrick Clair, le directeur artistique du studio Elastic, que l’on doit ce sublime générique, accompagné par la musique originale de Ramin Djawadi. Les cerveaux derrière cette fabuleuse séquence ont répondu à l’appel des showrunners, Lisa Joy et Jonathan Nolan, qui n’avaient encore rien tourné mais savaient déjà très précisément à quoi devrait ressembler le futur générique. Si celui-ci vous rappelle le clip de Björk, “All Is Full of Love”, c’est normal : c’est l’une des inspirations majeures de Patrick Clair pour Westworld.