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On a classé les dix meilleurs animes, à binger sans modération

On a classé les dix meilleurs animes, à binger sans modération

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Par Axel Savoye

Publié le

Un classement non exhaustif tant l’animation japonaise recèle de trésors.

#10. Samurai Champloo (2004-2005)

© Manglobe

À voir aussi sur Konbini

La petite création de Shin’ichirō Watanabe est l’antithèse de son œuvre principale, Cowboy Bebop, c’est-à-dire un anime plutôt porté sur l’humour et à l’ambiance décontractée. Samurai Champloo se déroule dans le Japon du XVIIe siècle, fortement influencé par la culture hip-hop, où Mugen, un vagabond au style de combat archaïque, et Jin, un noble rōnin ayant reçu l’éducation d’un dojo, sauvent la vie de Fuu, une jeune serveuse dans un salon de thé. Les deux guerriers tuent accidentellement le fils d’un magistrat et sont condamnés à mort. Ils parviennent tout de même à s’échapper avec l’aide de Fuu qui leur demande en retour de l’aide pour retrouver un samouraï qui sent le tournesol.

Premier constat : on tombe immédiatement sous le charme de ce monde de samouraïs shootés au flow hip-hop. Cette réappropriation d’une époque sous le joug de la loi de fer du Bushido donne vie à des marginaux armés de katanas. C’est, sans conteste, une formule gagnante, assez représentative de la société japonaise : moderne mais respectueuse de ses traditions. On s’attache aussi rapidement à ce trio improbable de protagonistes au cours de leur vagabondage qui, à défaut de suivre un fil rouge, part dans toutes les directions. Le manga est court, certes, avec seulement 26 épisodes, mais ce sont 26 épisodes de pur bonheur.

À voir sur Netflix.

#9. Death Note (2006-2007)

Le chef-d’œuvre de Tsugumi Ōba et de Takeshi Obata est rapidement devenu un phénomène de pop culture à travers le monde. Dans Death Note, un lycéen tokyoïte du nom de Light Yagami trouve par terre le carnet noir éponyme qui a le pouvoir de tuer toute personne dont le nom est inscrit sur ses pages. Light décide alors de purger le monde de ses criminels en noircissant les pages de son Death Note nouvellement acquis et de bâtir ainsi une utopie exempte de violence et d’infamie, où il régnerait en Dieu. Au cours de sa folie purificatrice, il attire l’attention d’Interpol ainsi que du meilleur détective au monde, connu sous la fausse identité de L.

Dans le genre thriller, on ne peut pas trouver mieux que Death Note. Alors qu’on a l’habitude d’animes où les problèmes se règlent à coups de sabres et de pouvoirs magiques, c’est un affrontement psychologique auquel nous assistons ici. Les échanges sont aussi douloureux qu’un coup d’épée. Voilà ce qui rend cet anime si emblématique : Light et L, deux êtres opposés mais complémentaires. Car Death Note a beau être centré sur Light Yagami, c’est son duel avec L qui fait l’essence de cette œuvre. On regrette cependant un travers : le scénario bien ficelé qui manque subitement d’intérêt à partir d’un certain tournant de l’histoire et qui laisse, au final, un goût amer.

À voir sur ADN.

#8. Code Geass (2006-2008)

© Sunrise

Qui aurait cru qu’un anime mecha, clairement passé de mode lors de la diffusion de son premier épisode, serait élu comme l’un des meilleurs animes du moment ? Un exploit dû au fait que Code Geass n’est pas une simple histoire de robots. Dans un monde partagé entre trois empires que sont Britannia, Europia et la Fédération chinoise, la première envahit le Japon grâce à de nouveaux mechas de combat afin de s’approprier ses ressources. C’est dans ce contexte que Lelouch, le fils de l’empereur de Britannia, est témoin des atrocités commises par son père dans cette colonie. Le prince exilé se met alors en tête de détruire Britannia et il aura pour cela recours au Geass, un pouvoir d’obéissance absolue lui permettant de soumettre à sa volonté n’importe qui.

De la science-fiction, des scènes épiques et des passages forts en émotion, que demande le peuple ? C’était sans compter la qualité des animations, supérieure pour l’époque. On est subjugués par le scénario prenant et intelligent et fascinés par ce monde orwellien, futuriste et divisé en trois superpuissances. On s’attache à ces personnages complexes. Notons quelques facilités au niveau du scénario, bien que celles-ci ne nous empêchent pas de vouloir connaître la suite. Cela prouve que la quinzaine de récompenses attribuées à Code Geass ont été bien méritées.

À voir sur Netflix et ADN.

#7. Vinland Saga (2019-en cours)

© Wit Studio

Voici Vikings mais à la sauce manga. La comparaison est osée tant les trames de ces deux œuvres n’ont rien à voir mais il n’en fallait pas plus pour faire de Vinland Saga l’un des meilleurs animes de 2019. L’œuvre de Makoto Yukimura suit la quête de vengeance de Thorfinn, fils d’un Viking ayant déserté le champ de bataille pour se retirer vers une vie paisible en Islande. Ce dernier se fait cependant assassiner par Askeladd, un mercenaire viking qui enrôle ensuite Thorfinn dans sa troupe de guerriers. Le jeune homme compte ainsi assouvir sa soif de vengeance en provoquant Askeladd en duel mais devra d’abord accomplir des missions ardues pour le compte du mercenaire s’il souhaite le combattre.

Nominé au titre de meilleur anime de l’année aux Crunchyroll Anime Awards de 2020 (mais ayant dû s’incliner face à Demon Slayer), Vinland Saga a été acclamé pour son histoire de vengeance brillamment écrite. Les vicissitudes de la vie d’un Viking y sont retranscrites dans toute leur violence et toute leur cruauté, tandis que la profondeur donnée aux personnages met un terme à la distinction entre ceux qui font le bien et ceux qui font le mal. Enfin, c’est aussi le travail de Wit Studio en termes d’animation qui est ici loué, que ce soit dans la réalisation des paysages ou dans les scènes de combat.

À voir sur Amazon Prime Video.

#6. JoJo’s Bizarre Adventure (2012-en cours)

© David Production

La licence JoJo’s Bizarre Adventure fête cette année ses 35 ans mais son adaptation en anime, parue en 2012, lui a redonné une seconde jeunesse et un gros pic de popularité. Né de l’esprit ingénieux de Hirohiko Araki, JoJo’s Bizarre Adventure raconte les aventures des membres de la lignée des Joestar en commençant par Jonathan Joestar, un noble de l’Angleterre du XIXe siècle. Celui-ci devra accepter au sein de sa famille son nouveau frère adoptif, Dio Brando, mais ce dernier lui fait la vie dure jusqu’à tenter de s’emparer du titre d’héritier de la famille. Au bord de l’échec, il finit par utiliser un masque de pierre pour se transformer en vampire et jure d’exterminer la famille Joestar grâce à ses nouveaux pouvoirs.

“Bizarre”, le mot est bien choisi pour qualifier cet anime, au même titre que “splendide” et “stylé”. Dans JoJo’s Bizarre Adventure, on ne doit pas s’attendre au banal mais à l’imprévisible. Malgré une première partie un tantinet fade, les suivantes grimpent en intensité et en originalité pour nous offrir leur lot d’aventures et de personnages inoubliables. Le scénario nous fait voyager à travers le monde et le temps mais continue de garder tout du long son extravagance et ses références au cinéma et au rock. N’oublions pas les fameuses “JoJo’s poses” qui ont fait du manga un symbole de la culture LGBTQ+ mais aussi de la pop culture en général, jusqu’à parfois être reprises dans d’autres mangas.

À voir sur Netflix, ADN et Crunchyroll.

#5. Demon Slayer (2019-en cours)

© ufotable

L’anime qui a rythmé l’année 2019, plus populaire encore que Vinland Saga. L’œuvre de Koyoharu Gotōge est à juste titre un bijou et l’un des meilleurs animes de la décennie. Dans le Japon du XXe siècle, Tanjirō est un marchand de charbon qui subvient seul aux besoins de sa famille, jusqu’au jour où il retrouve celle-ci massacrée. Seule sa sœur Nezuko a survécu mais elle a été changée en démon. Afin de trouver un antidote pour la ramener à son état d’antan mais aussi pour venger sa famille, Tanjirō suit une formation de pourfendeur de démons où il apprend à maîtriser des techniques de combat élémentaires appelées “souffle”.

On repassera sur l’originalité du scénario mais ce petit travers est tellement dérisoire à côté de ce qui fait la beauté de Demon Slayer : des personnages attachants, des séquences émotions maîtrisées mais surtout l’animation, grandiose. Ce dernier point fait le sel de cet anime qui nous offre en conséquence des scènes d’action dynamiques et des chorégraphies de combat irréprochables. Les fans auront sûrement en tête l’épisode 19. Ce succès est également porté au box-office, en passe d’exploser tous les records avec un premier film, Demon Slayer : Le Train de l’infini, qui reprend là où la première saison s’est arrêtée.

À voir sur Wakanim.

#4. Great Teacher Onizuka (1999-2000)

© Studio Pierrot

Que l’on soit adepte ou profane en matière d’animes, on a toutes les raisons du monde d’adorer Great Teacher Onizuka, aka GTO. Ceux qui ont déjà regardé la création de Tōru Fujisawa se sont forcément payé une bonne tranche de rire. GTO raconte l’histoire d’Eikichi Onizuka, ancien membre de gang devenu professeur, persuadé que ce nouveau statut est un atout pour séduire les femmes. Après avoir obtenu son diplôme dans un établissement de seconde zone, il se retrouve dans une classe difficile, forcé d’adopter des méthodes peu conventionnelles. C’est toutefois grâce aux leçons que l’on apprend seulement à l’école de la rue qu’il va aider les élèves à surmonter leurs problèmes.

Se posant non pas comme une simple critique du système éducatif mais comme une véritable satire sociale, GTO est une référence à voir absolument. L’humour est son point fort, certes, mais n’oublions pas la qualité de l’animation et du doublage VF, une prouesse. La réussite de GTO ne tient pas seulement à ces critères de base. Derrière la satire et les situations cocasses se cachent des personnages justes parmi ses élèves rancuniers ou en situation de mal-être.

À voir sur ADN.

#3. Jujutsu Kaisen (2020-en cours)

© MAPPA

Voici la bombe atomique du studio MAPPA, élu meilleur anime de l’année 2021 aux Crunchyroll Anime Awards seulement quelques semaines après la diffusion du premier épisode. C’est sans conteste le phénomène du moment avec L’Attaque des TitansJujutsu Kaisen, de Gege Akutami, se déroule dans un monde où les émotions humaines donnent naissance à des êtres spirituels nommés Fléaux. Pour protéger la population de ces créatures, des exorcistes comme Yūji Itadori sont mobilisés. Yūji n’est pas un exorciste ordinaire, puisque les siens ont décidé de faire de lui le réceptacle du plus grand des Fléaux afin de l’éliminer par la suite et éradiquer la menace une bonne fois pour toutes.

Une animation irréprochable, des scènes d’action dynamiques, des personnages aussi étranges qu’uniques et beaucoup d’humour, le tout dans un cocktail savamment équilibré et exécuté. Dit comme ça, il en faut peu pour faire un bon anime. On se demande même ce qui fait le succès de Jujutsu Kaisen, dont l’univers de tueurs de démons nous fait inévitablement penser à celui de Demon Slayer ou de Bleach. Il suffit peut-être que MAPPA soit à l’origine d’un projet pour en faire une réussite, la renommée du studio se suffisant à elle-même. Ou alors, Jujutsu Kaisen est bien plus original qu’on ne le pense et l’essence de ce manga plus unique encore.

À voir sur Crunchyroll.

#2. Fullmetal Alchemist: Brotherhood (2009-2010)

© Studio Bones

Il fut un temps où Fullmetal Alchemist: Brotherhood aurait été en tête de ce classement, mais ça, c’était avant l’arrivée du meilleur anime de ce top 10. Désespérés par la mort soudaine de leur mère, Edward et Alphonse Elric tentent de la ramener à la vie grâce à un art alchimique interdit. Le rituel échoue, Edward perd sa jambe gauche et son bras droit, tandis qu’Alphonse perd l’intégralité de son corps, son âme ayant tout juste le temps d’être transférée dans une armure. Cette expérience ne décourage pas les deux frères qui deviennent ensuite alchimistes d’État afin de partir en quête de la pierre philosophale qui les aidera à retrouver leur corps.

Réadapté de l’anime Fullmetal Alchemist paru en 2004, Fullmetal Alchemist: Brotherhood suit cette fois une voie plus fidèle au manga de Hiromu Arakawa. Bien que les premiers épisodes aient un air de déjà-vu, l’anime réussit à explorer tous les recoins d’un scénario brillant en un faible nombre d’épisodes (seulement 64). Une des forces de cet anime tient dans l’équilibre entre le temps accordé au développement des personnages, tous uniques et certains plus complexes que d’autres, et les intrigues se jouant dans l’état-major d’Amestris, mêlé à un complot dévastateur.

#1. L’Attaque des Titans (2013-en cours)

© MAPPA

Le meilleur de l’animation japonaise, le phénomène qui aura marqué toute une génération, qu’elle soit aguerrie ou novice en la matière. Le chef-d’œuvre multirécompensé d’Hajime Isayama relate le parcours d’Eren Jäger dans un monde où l’humanité, en proie à des créatures anthropomorphes appelées Titans, s’est retranchée derrière trois murs géants. La vie d’Eren bascule à la mort de sa mère, dévorée par un de ces Titans en quête de chair humaine. Aux côtés de ses amis d’enfance, Mikasa et Armin, le jeune garçon décide d’intégrer l’armée afin d’explorer le monde au-delà des murs et d’anéantir tous les Titans.

Ceux qui n’ont pas encore démarré ce manga et qui le prennent pour une espèce de Jack le tueur de géants à la sauce steampunk se trompent lourdement. Ce sont sa mise en scène et son scénario qui ont propulsé L’Attaque des Titans à la première place de ce classement. La violence et le suspense prenant nous donnent constamment l’impression que les personnages font face à un désespoir inéluctable. Malgré la terreur qu’inspirent les Titans, on ne peut s’empêcher de vouloir connaître la suite de cette histoire, bien plus complexe qu’elle n’y paraît. La vue de gerbes d’hémoglobine et de membres arrachés vous effraie ? Peu importe, L’Attaque des Titans est un must à voir.

À voir sur Netflix et Wakanim.

Et aussi : Monster, Fate/Zero, Cowboy Bebop, Your Lie in April, Mob Psycho 100, Berserk, Made in Abyss, Devilman Crybaby.