Les références pop culture de la saison 3 de Stranger Things : épisode 6

Les références pop culture de la saison 3 de Stranger Things : épisode 6

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Ⓒ Netflix/20th Century Fox

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Par Adrien Delage

Publié le

De Woody Woodpecker à Metallica en passant par Rambo, voici tous les easter eggs de l'épisode "E Pluribus Unum".

C’est par ici pour les références de l’épisode 5, “The Flayed”. Attention, spoilers.

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#6. “E Pluribus Unum”

(© Wikimedia/CC)

Faisons un très rapide cours d’histoire pour expliquer le titre de l’épisode. La devise latine “E Pluribus Unum” tire son origine d’un poème de l’Antiquité. Elle a ensuite été reprise par le gouvernement américain dès 1776, et apparaît depuis sur la face recto du Grand sceau des États-Unis. Le sens de la devise (“De plusieurs, un”) fait référence aux 13 colonies de l’empire britannique qui furent réunies sous une seule et même bannière pour former les États-Unis d’Amérique.

Aujourd’hui, “E Pluribus Unum” n’est plus la devise officielle de l’Oncle Sam (elle a été remplacée en 1956 par “In God We Trust”). Dans le cadre de Stranger Things, on peut lui prêter un sens subversif, en référence aux nombreuses personnes qui fusionnent à la fin de l’épisode pour donner naissance à une seule créature gigantesque : le Flagelleur mental.

(Ⓒ Netflix/20th Century Fox)

C’est la panique à l’hôpital de Hawkins. Une créature du Monde à l’envers traque Nancy et Jonathan. La sœur de Mike se retrouve finalement seule face au monstre, qui l’envoie au sol et lui souffle son haleine putride sur le visage. Une image qui n’est pas sans rappeler le face-à-face entre Ellen Ripley et un Xénomorphe dans Alien 3 (1992) de David Fincher.

(Ⓒ Netflix)

Avachi sur le canapé pour regarder la télé en dégustant son Slurpee, Alexei découvre les cartoons américains. Parmi eux, on retrouve le pivert déjanté des studios d’animation de Walter Lantz : Woody Woodpecker. Ce célèbre personnage de dessin animé existe depuis le début des années 1940. Son arrivée sur le petit écran dans les fifties fut son âge d’or. L’existence de la syndication aux États-Unis a permis aux Toons de Warner Bros. de survivre après la tempête Disney.

Dans l’épisode suivant, à la fête foraine de Hawkins, on retombe sur Woody Woodpecker, sous la forme d’une peluche remportée par Alexei au tir aux ballons. Ironiquement, le scientifique soviétique aura eu le temps d’enlacer un emblème de la pop culture américaine avant de rendre son dernier souffle.

Pendant la scène où Alexei hésite à s’enfuir avec la décapotable, on peut entendre le titre disco “Neutron Dance” des Pointer Sisters. Le trio de chanteuses, très populaire dans les années 1980, a explosé grâce à sa participation à la BO du film Le Flic de Beverly Hills (1984) de Martin Brest, premier volet de la trilogie portée par Eddie Murphy. La chanson parle notamment d’une Chevrolet volée, même si c’est la partie “neutron” qui fait le plus écho avec le scientifique soviétique de Stranger Things.

(Ⓒ Netflix)

Entre deux sauvetages de Steve et Robin, Dustin et Erica ont un débat sur la pop culture de la plus haute importance : aimer My Little Pony fait-il de nous des nerds ? Dustin en a tout l’air, puisqu’il décrit l’intrigue du court-métrage Rescue at Midnight Castle sorti en 1984 avec une précision chirurgicale. Les kids ne savent pas encore que 25 ans plus tard cet épisode spécial inspirera en grande partie la série animée My Little Pony : Les amies, c’est magique, qui est toujours en cours de diffusion à l’heure actuelle.

(Ⓒ Netflix)

Dans la planque de Bauman, le shérif et le détective se servent un petit remontant. Difficile de ne pas remarquer sur leur droite un poster cryptique de “The Conspiracy Stomp”. Ce concert géant, organisé en novembre 1969, proposait en têtes d’affiche des artistes engagés, dont Abbie Hoffman, Paul Krassner et Bob Gibson, mais aussi le cast de la comédie musicale Hair.

(Ⓒ TriStar)

Quand Hopper propose à Alexei de l’emmener au sous-sol pour éteindre la machine, le scientifique russe éclate de rire. Il explique que le shérif de Hawkins lui fait penser à un “fat Rambo”. Alexei fait évidemment référence au personnage incarné par Sylvester Stallone, surtout que Rambo 2 : La Mission était sorti en mai 1985.

Juste après, Robin et Steve se retrouvent ligotés à une chaise. Ils essaient désespérément de se libérer, mais leur synchronisation laisse à désirer… Cette tentative d’évasion est un clin d’œil à un célèbre personnage de la pop culture. Dans Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989) de Steven Spielberg, Indy et son père font face à une situation similaire – mais avec un incendie en plus et des nazis en lieu et place des Soviétiques.

(Ⓒ Netflix/Universal Pictures)

Le terrifiant docteur qui torture Steve et Robin au cours de l’épisode s’appelle Zarkov. C’est une possible référence au scientifique du film Flash Gordon (1980) de Mike Hodges, où Chaim Topol campait un certain Hans Zarkov. À la différence près que ce personnage est un génie sympathique et loufoque, contrairement au psychopathe du bloc soviétique de Stranger Things.

(Ⓒ Netflix/Metro Goldwyn Mayer)

Une enfant dotée de pouvoirs mystiques, un écran de télévision et des parasites. Dans les souvenirs des fans de film d’horreur des années 1980, cette image ne peut évoquer qu’un seul film : Poltergeist de Tobe Hooper (1982). La jeune Carol-Anne doit faire face aux esprits démoniaques, tout comme Eleven se retrouve confrontée à l’incarnation du Flagelleur mental dans l’esprit de Billy.

(Ⓒ Netflix)

On savait déjà que Billy était fan du magazine porno Penthouse et des groupes Tank et Nirvana, passions qu’il affichait sur les murs de sa chambre. Le frère de Max n’est pas non plus passé à côté de l’album Kill ‘Em All de Metallica, sorti en 1983, dans lequel apparaissent les hits cultes “Jump in the Fire” et “Whiplash”.

Les trois premières saisons de Stranger Things sont disponibles en intégralité sur Netflix.