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De Marianne à Mental, les 8 séries françaises qu’il ne fallait pas rater en 2019

De Marianne à Mental, les 8 séries françaises qu’il ne fallait pas rater en 2019

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© Netflix / Netflix / Canal +

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Par Florian Ques

Publié le

Si on n'est pas toujours capable de rivaliser avec les productions anglophones, notre Hexagone prend tout de même du galon.

La fin d’année approchant inexorablement, la saison des tops est lancée. Alors que tout média y va de son propre classement des meilleures séries de 2019, on a surtout décidé de mettre en lumière les fictions francophones qui nous ont fait rire, pleurer, frissonner… Bref, ces séries bleu blanc rouge qui n’ont rien à envier aux productions venues d’outre-Atlantique.

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Skam France

© FranceTV Slash

Alors non, ce n’est pas un format purement original puisque Skam France est l’adaptation d’une série norvégienne acclamée à l’international. Pour autant, ce remake à la française signé David Hourrègue prouve qu’il mérite d’exister grâce à des saisons 3 et 4 percutantes. Là où l’une se focalise sur une idylle naissante entre deux garçons, l’autre met en exergue Imane, lycéenne de confession musulmane interprétée avec brio par Assa Sylla (Bande de filles). Deux personnages issus de minorités qu’on croise de manière bien trop sporadique sur le petit écran.

À rattraper si tu aimes… le Skam scandinave ou tout simplement les séries ado engagées.

Skam France est disponible sur FranceTV Slash.

Marianne

© Netflix

Que faire lorsque l’antagoniste de tes romans prend vie et est bien décidé à faire de ton quotidien un véritable enfer ? Telle est la question que se pose l’écrivaine Emma Larsimon, héroïne de Marianne, à savoir la toute première série horrifique française de Netflix. Avec une trame intrigante et une atmosphère angoissante à souhait (jumpscares compris), cette production créée par Samuel Bodin est une entrée en matière réussie dans le sous-genre de l’épouvante. Et, oui, on te déconseille fortement de la regarder tout·e seul·e dans le noir.

À rattraper si tu aimes… l’univers de Stephen King (qui a d’ailleurs adoubé la série).

Marianne est disponible sur Netflix.

Les Sauvages

© Canal +

Pour une première fois en terres sérielles, Rebecca Zlotowski (Une fille facile) ne fait pas les choses à moitié et nous gâte avec Les Sauvages, haletante de bout en bout. Dans cette fresque sociale aux allures de soap, deux familles se déchirent après un tragique incident impliquant le nouveau président français, incarné par l’impeccable Roschdy Zem. À ses côtés, un casting excellent, mené par le méconnu mais prometteur Dali Benssalah (à l’affiche du prochain James Bond). C’est pertinent, bien réalisé, avec un propos fort qui résonne avec l’Hexagone tel qu’on le connaît aujourd’hui.

À rattraper si tu aimes… House of Cards.

Les Sauvages est disponible sur MyCanal.

Mytho

© Arte

Elvira en a sa claque. À la maison, c’est elle qui fait tout, des tâches ménagères à l’organisation des plannings de son mari comme de ses rejetons. Lassée, elle leur balance un mensonge, prétendant avoir le cancer. C’est là qu’elle reçoit l’attention dont elle a toujours rêvé. Mais un mytho en entraînant un autre, cette femme au foyer exaspérée n’est pas au bout de ses peines. En s’emparant de la thématique peu abordée de charge mentale, Mytho se présente comme une bouffée d’air frais, dépoussiérant le genre de la série familiale, trop souvent rétrograde et vieux jeu par chez nous. Respect.

À rattraper si tu aimes… Desperate Housewives et Big Little Lies.

Mytho a été diffusée sur Arte et est désormais disponible sur Netflix.

Mental

© FranceTV Slash

Adaptée d’une fiction finlandaise (décidément, nos voisins scandinaves sont une vraie source d’inspiration), Mental nous ouvre les portes d’une clinique de pédopsychiatrie où plusieurs ados sont pensionnaires. Chacun est ici pour un diagnostic bien différent, mais cela n’empêche pas une petite bande soudée de se former. Si les Ricains ont une longueur d’avance notable, Mental s’impose comme une exception française, étant l’une des rares séries à faire des troubles mentaux son propos central. C’est drôle, déchirant, parfois les deux en même temps, mais toujours bienveillant.

À rattraper si tu aimes… Skam France (qui se trouve aussi dans cette liste, donc tu sais ce qu’il te reste à faire).

Mental est disponible sur FranceTV Slash.

Les Grands

© OCS

Longtemps boudé en France, le genre de la série ado semble faire son nid depuis quelques années. Mais celle à qui l’on doit cette nouvelle vague de fictions dédiées aux teenagers (mais pas que), c’est bien Les Grands. Après des premières saisons globalement soignées, la série vient de proposer sa troisième et ultime salve d’épisodes. Boogie, MJ, Ilyès et les autres entament leur année de terminale, se préparant pour la suite, nébuleuse pour toute la bande. C’est l’âge de la maturité, aussi bien pour les personnages que la série dans son ensemble, laquelle nous quitte avec un des meilleurs season finale de 2019. Et oui, on pèse nos mots.

À rattraper si tu aimes… 13 Reasons Why, Degrassi ou encore Skins.

Les Grands est disponible sur OCS.

Mortel

© Netflix

Sofiane, un lycéen lambda, tombe malencontreusement sur Obé, une divinité vaudoue qui lui propose un pacte afin de retrouver son frère disparu. Après avoir accepté, l’ado se voit doté de capacités surnaturelles… Qu’il doit partager avec Victor, un camarade de classe pas très sociable. Les œuvres de genre et la France, ça fait habituellement deux. Pensée par Frédéric Garcia, Mortel se hisse d’emblée comme un pari osé… Qui, au final, fonctionne. Inspirée de teen dramas fantastiques à l’américaine, la série est un mélange efficace, audacieux et à la mythologie captivante.

À rattraper si tu aimes… The Vampire Diaries ou Buffy contre les vampires.

Mortel est disponible sur Netflix.

Le Bazar de la Charité

© TF1

Cette coproduction à la reconstitution soignée entre TF1 et Netflix revient sur un drame oublié de l’Histoire, celui de l’incendie du Bazar de la Charité – immense bâtiment dédié à la vente d’objets au profit des pauvres – qui eut lieu le 4 mai 1897. 110 femmes, en majorité de la haute société parisienne, y périrent, contre 6 hommes. À travers la trajectoire de trois personnages féminins, cette mini-série de huit épisodes interroge une société sexiste et violente envers les femmes, qui fait écho à la nôtre, délivrant un message féministe fort en prime time, doublé d’un soap historique addictif. Une belle surprise.

À rattraper si tu aimes… Titanic et Grand Hôtel.

Le Bazar de la Charité est disponible à la demande sur MyTF1 et bientôt sur Netflix.