De Bref à Gomorra, découvrez la nouvelle plateforme séries de Canal+

De Bref à Gomorra, découvrez la nouvelle plateforme séries de Canal+

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Par Delphine Rivet

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Ne l'appelez pas "le concurrent de Netflix" : le nouveau service SVoD Canal+ Séries est plutôt "complémentaire" au géant US.

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Ce mardi 12 mars, Canal+ lance son service de vidéo à la demande avec abonnement, baptisé Canal+ Séries, comme la chaîne déjà consacrée aux fictions télé. La plateforme vient remplacer Canal Play et proposera exclusivement des séries, dont, pour la première fois en digital, les créations originales de la maison. Canal+ Séries est déjà disponible en ligne et sur MyCanal, et s’étendra peu à peu aux box des différents fournisseurs d’accès.

C’est lors d’une conférence, qui s’est tenue ce lundi 11 mars, que le groupe a dévoilé à la presse le contenu et les tarifs de ce qui est, dans l’esprit des journalistes présent·e·s, une tentative de faire front face au monopole de Netflix sur le territoire. Pourtant, Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal+, s’en défend : “C’est une offre complémentaire à Netflix, pas l’opposé”, avant de marteler et d’afficher sur grand écran : “La meilleure réponse à Netflix, c’est Canal+.”

L’offre affiche des tarifs en dessous de ceux proposés par la firme de Ted Sarandos. Au-delà du premier mois d’essai gratuit, les abonné·e·s paieront 6,99 euros par mois (7,99 euros pour Netflix) pour un écran, 9,99 euros (10,99 euros pour Netflix) pour deux écrans et 11,99 euros (13,99 euros pour Netflix) pour quatre écrans. Le tout, évidemment, sans engagement. Un euro de moins que son “non-concurrent”, c’est bien. Mais la taille du catalogue ne sera pas non plus la même. Canal+ assure vouloir privilégier la qualité.

Photo : Canal+

Le but de Canal+ Séries est ainsi rapidement affiché : “Faire moins de séries, mais meilleures. Pas un produit jetable, mais des séries mémorables.” La sélectivité est donc le maître mot de la plateforme qui comptera plus de 150 séries au moment de son lancement, soit plus de 5 000 épisodes de fictions et de documentaires. L’ambition est d’ajouter chaque semaine au moins une nouveauté sur le catalogue. On nous annonce que, contrairement à Netflix, les recommandations ne seront pas entièrement confiées à une intelligence artificielle. Une équipe a été constituée pour mieux orienter les abonné·e·s vers des séries plus susceptibles de leur plaire, mais les détails de leurs fonctions restent assez vagues.

Pour contrer le piratage qui, selon les estimations, leur coûte chaque année 500 000 abonné·e·s, Canal+ a investi 100 millions d’euros pour sa plateforme : “On se pose en défenseurs de l’exception culturelle française et européenne”, nous dit Frank Cadoret, directeur général adjoint du groupe Canal+. L’accent sera donc mis sur les créations originales, fierté de la maison avec 77 prix internationaux dont 5 Emmys et un Golden Globe, mais aussi les séries étrangères, notamment grâce aux exclusivités des chaînes FX et Showtime. Des intégrales de séries cultes seront également disponibles comme Dexter, Buffy contre les vampires, Bref, Skins, etc.

Côté nouveautés, Canal+ a acquis les droits de diffusion de Deadly Class, série lancée sur Syfy en janvier dernier et adaptée du comics créé par Remender and Wesley Craig. La plateforme lancera aussi la saison 4 de Gomorra, le 30 mars prochain, et proposera, dans le courant de l’année, la série sur le rap imaginée par Franck Gastambide, Validé, dont le tournage débutera en mai.