Melissa Benoist (Supergirl) raconte les violences conjugales dont elle a été victime

Melissa Benoist (Supergirl) raconte les violences conjugales dont elle a été victime

Image :

© Stephane Cardinale – Corbis/Corbis via Getty Images

photo de profil

Par Delphine Rivet

Publié le

L'actrice s'est confiée dans une vidéo bouleversante de presque 15 minutes.

“Je suis une survivante de violences conjugales.” Dans une vidéo postée sur son compte Instagram, Melissa Benoist décrit le terrible engrenage d’une relation abusive, que nombre de femmes connaissent. Après avoir été humiliée, contrôlée et manipulée par son partenaire, l’actrice de Supergirl raconte les coups, les mensonges, les excuses qui lui semblaient sincères, les mois de répit… avant que tout ne recommence.

À voir aussi sur Konbini

Dans cette vidéo poignante de près de 15 minutes, Melissa Benoist lit un texte qu’elle a choisi d’écrire elle-même : “Je voulais que ce soit mes mots, et pas quelque chose de coupé et prêt à être publié.” Sans nommer son bourreau, elle évoque une relation amicale devenue amoureuse, dans laquelle la violence est rapidement apparue et a escaladé tout aussi sûrement. Elle décrit un partenaire très jaloux, qui l’espionnait, contrôlait ses moindres faits et gestes et refusait, entre autres, qu’elle embrasse un partenaire à l’écran. L’actrice affirme avoir dû sacrifier des offres de rôles et renoncer à des auditions afin d’épargner les sentiments de son agresseur.

Elle raconte comment, après chaque dispute, il la mettait dans une baignoire, faisait couler de l’eau sur ses blessures, et la suppliait à genou de la pardonner. Lorsque les coups laissaient des traces visibles, et que le maquillage ne suffisait plus pour les couvrir, le couple s’entendait pour mentir à son entourage. La crise de rage de son agresseur se transformait alors en chute malencontreuse contre un bord de table pour le reste du monde.

“J’ai appris ce que ça faisait d’être clouée au sol et giflée de façon répétée, frappée si fort que j’en ai eu le souffle coupé, traînée par les cheveux sur le trottoir, me prendre un coup de tête, être pincée jusqu’au sang, ou violemment poussée contre un mur si fort qu’il a cédé, d’être étouffée.”

Elle a finalement parlé pour la première fois de ce qu’elle endurait à une amie, lorsque celle-ci lui a demandé si elle était victime de violences conjugales. Avant de conclure son message, Melissa Benoist rappelle qu’une femme sur quatre aux États-Unis a subi une forme de violence de la part de son partenaire, et qu’elle souhaite que cette statistique change : 

“J’espère que raconter mon histoire évitera à d’autres de vivre la même chose.”

En France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son partenaire ou d’un proche. 219 000 femmes sont victimes de violences conjugales chaque année. Si vous êtes témoin ou victime, composez le 3919.