Un auteur des Simpson en colère contre un mème sur le coronavirus

Un auteur des Simpson en colère contre un mème sur le coronavirus

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Par Delphine Rivet

Publié le

Des images d'un épisode des Simpson datant de 1993 et mettant en scène un "virus japonais" refont surface.

Connue pour sa (supposée) clairvoyance, la série animée Les Simpson est victime de sa propre réputation de devin. Pour chaque événement majeur, sur les réseaux sociaux, c’est la course à celui ou celle qui trouvera l’épisode ayant “prédit” la situation en question. Dès le mois de janvier, et alors que le monde découvrait à peine le coronavirus, une internaute sous-entendait que Les Simpson avait “prévu” l’épidémie.

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Problème : le mème ainsi créé, qui consiste en quatre images tirées de la série et où l’on voit un ouvrier japonais malade éternuer dans un colis et dont le virus va se propager à Springfield, ne fait qu’attiser un racisme envers les personnes asiatiques en assimilant chinois et japonais. L’une des captures d’écran montre le présentateur du JT Kent Brockman à côté d’un panneau indiquant “coronavirus”. Une photo évidemment truquée puisque l’épisode en question intitulé “Marge in chains” et datant de 1993 évoquait en fait “la grippe d’Osaka” (ou “Osaka flu” en vo).

Bill Oakley, l’auteur de l’épisode, s’est insurgé, dans The Hollywood Reporter, de cette récupération raciste, la qualifiant de “dégueulasse” et “mal intentionnée” et affirme s’être à l’époque inspiré de la grippe de Hong Kong de 1963.

“C’était censé paraître totalement absurde qu’un virus, éternué dans un colis, survive pendant six à huit semaines dans sa boîte. C’est cartoonesque. On a fait exprès de le rendre cartoonesque parce qu’on voulait que ce soit débile et pas flippant, et pas que ça véhicule de telles connotations malveillantes.”

Il ajoute que, comme pour chaque occurrence des prétendues prédictions des Simpson, “il s’agit d’une coïncidence, parce que les épisodes sont tellement vieux que l’Histoire finit par se répéter. La plupart de ces épisodes sont basés sur des choses qui se sont produites dans les années soixante, 70 ou 80.”