Nos 8 séries coups de cœur repérées au FFTV de La Rochelle

Nos 8 séries coups de cœur repérées au FFTV de La Rochelle

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© Arte / OCS / Canal+

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Par Florian Ques

Publié le

Encore une fois, le Festival de la fiction TV de La Rochelle recèle de productions made in France qui attisent notre curiosité.

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Organisé à chaque rentrée de septembre, le festival de la fiction TV de La Rochelle peut se targuer d’accueillir à bras ouverts la production francophone dans toute sa diversité. Cette édition 2018 a tenu ses promesses, délivrant un cru étoffé et audacieux de séries hexagonales. Un vent de renouveau – léger mais nécessaire – souffle sur la France à travers ces huit œuvres qui nous ont marqués.

Les Emmerdeurs

Après s’être doucement implanté outre-Atlantique, YouTube Premium – le pendant payant du site de streaming – marque son arrivée en terres françaises avec sa première production originale 100 % bleu-blanc-rouge. Dans Les Emmerdeurs, on suit les tribulations de quatre jeunes qui tentent d’échapper coûte que coûte… aux nazis et à la fureur de la guerre. Leur cavale va prendre des airs d’épopée fantastique tandis qu’ils développent des aptitudes hors du commun après avoir ingurgité un étrange sérum. À la fois loufoque et dramatique, cette série inaugurale est un pari réussi mais surtout osé, les œuvres de genre étant peu nombreuses sur la petite lucarne.

Dès le 19 septembre, en intégralité sur YouTube Premium.

Ad Vitam

En parlant de séries de genre, Ad Vitam représente aussi cette volonté de prendre des risques et de sortir des sentiers battus. Révélée par Grave de Julia Ducournau l’an passé, Garance Marillier prête ses traits à Christa, une ado réfractaire à une société futuriste – mais familière – où la vie éternelle est devenue une réelle possibilité. En tandem avec un flic centenaire (Yvan Attal, très juste), elle va être mêlée à une sordide affaire de suicides collectifs de mineurs. En six épisodes, Ad Vitam passe la condition humaine au scalpel, et le fait avec beaucoup de style en prime.

Dès le 8 novembre, sur Arte.

HP

Fruit de la collaboration entre les scénaristes Angela Soupe et Sarah Santamaria-Martens, anciennes de la Femis, où est née HP, cette dernière est un nouvel exemple d’originalité pour OCS. La psychiatrie, c’est la spécialité qu’a choisie Sheila pour son internat. Confrontée à des patients aux pathologies diverses et variées, la jeune femme va très vite déchanter, voire remettre en question sa propre santé mentale. Décalée, touchante, HP est un beau mélange des genres, embarquée par une Tiphaine Daviot qui colle parfaitement au rôle principal.

Dès le 6 décembre sur OCS Max, et en intégralité sur OCS GO.

Mike

On l’a connu sur les planches, dans nos écouteurs, sur grand écran… mais on a peu rencontré Max Boublil à la télévision ces dernières années. Le comédien polyvalent change la donne avec Mike, une dramédie à l’américaine qu’il a créée avec Frédéric Hazan, où il interprète un chanteur has been qui espère relancer sa carrière par tous les moyens. Antihéros tantôt frustrant, tantôt attachant, Mike (incarné par Boublil) a beau être le point d’ancrage de la série, ce sont ses personnages secondaires, originaux comme marginaux, qui nous marquent.

Dès le 10 janvier 2019 sur OCS Max, et en intégralité sur OCS Go.

Hippocrate

Fervent fournisseur de fictions se déroulant dans le milieu médical, Thomas Lilti ne s’est pas gêné pour rebooter son film Hippocrate, sorti en 2014, en fiction pour Canal+. Exit Vincent Lacoste, place à un nouveau trio d’internes peu expérimentés mais avides de découvrir les ficelles de l’univers hospitalier. Crue, à vif, peu stylisée mais surprenante de simplicité, la version petit écran d’Hippocrate prouve que la France peut peser dans le game des séries médicales, avec en prime une distribution de choix menée par Louise Bourgoin et Karim Leklou (Le monde est à toi).

Dès cet automne sur Canal+.

Jeux d’influence

Réalisée par Jean-Xavier de Lestrade – qui nous avait déjà bluffés avec 3 x Manon et sa suite Manon 20 ans –, Jeux d’influence est importante à bien des égards. La série dépeint les destins croisés de plusieurs personnages, dont le dénominateur commun est qu’ils gravitent tous autour d’une multinationale baignant dans l’agrochimie. À l’heure où les pesticides sont une thématique brûlante de l’actualité, une mini-série engagée et tranchante comme Jeux d’influence brille de pertinence. Avec son esthétique froide à la House of Cards et son casting trié sur le volet (Alix Poisson, efficace, et la prometteuse Marilou Aussilloux en tête de liste), la prochaine fiction d’Arte mérite notre attention.

Arte n’a pas communiqué de date de lancement, mais Jeux d’influence devrait arriver début 2019.

Papa ou maman

Adaptation du film éponyme avec Laurent Lafitte et Marina Foïs, Papa ou maman braque sa caméra sur la famille Mendès, menacée par le divorce des parents, César et Isabelle. Le hic c’est que l’ancien couple a du mal à diviser ses biens et à trouver un accord à l’amiable. Alors tout logiquement, pour compliquer la chose, César déménage… pour venir habiter juste en face de sa future ex-femme. D’abord sceptique, on s’est finalement laissé prendre au jeu de Papa ou maman, drôle et rythmée, digne héritière de Fais pas ci, fais pas ça.

M6 n’a pas communiqué de date de lancement.

Philharmonia

Musicienne de talent exilée à New York, Hélène Barizet est contrainte de remettre les pieds dans notre ville lumière lorsque le poste de cheffe d’orchestre du Philharmonia lui est offert. Sur place, la prodige d’un temps est confrontée à un orchestre récalcitrant, peu habitué à ses méthodes peu conventionnelles. Mais elle est bien décidée à faire son nid, quel qu’en soit le prix. Léchée et haletante, Philharmonia est indéniablement la claque de ce festival, proposant une immersion troublante et maîtrisée dans les coulisses de ce milieu coupe-gorge à souhait, très évocateur de Black Swan ou Mozart in the Jungle.

France 2 n’a pas communiqué de date de lancement.