Pire idée ever : le boss de la Fox évoque la possibilité d’un reboot de Buffy

Pire idée ever : le boss de la Fox évoque la possibilité d’un reboot de Buffy

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Par Marion Olité

Publié le

Le premier qui touche à Buffy, on l’envoie dans la Bouche de l’enfer.

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Lors d’une conférence donnée à Jérusalem dans le cadre de l’INTV, le boss de la Fox, Gary Newman, s’est probablement aliéné l’intégralité des fans de Buffy contre les vampires en laissant la porte ouverte à un reboot. Un reboot. Oui. Il a osé. Tout en ayant conscience des réactions épidermiques que cela engendrerait, puisque avant de parler, il a plaisanté sur le fait qu’il n’allait pas réussir à sortir du bâtiment en vie. C’est sûr que tu aimes jouer avec le feu, Gary. Buffy contre les vampires est probablement le show le plus mûr que nous ayons pour un retour”, ajoute l’inconscient.

Heureusement, l’homme a eu une pensée pour le créateur de la série culte, autrement appelé Dieu, Joss Whedon, ne laissant pas planer le doute sur son implication si une telle aberration devait voir le jour. “C’est quelque chose dont nous parlons fréquemment. Joss Whedon est l’un des plus grands créateurs avec lequel nous ayons jamais travaillé. Quand Joss décidera que c’est le moment, nous le ferons.”

Le boss de Fox pourra donc se cacher derrière un super-bouclier, Joss Whedon, puisque rien ne se fera sans lui et qu’on ne peut pas être fan de Buffy sans aimer profondément ce créateur, qui s’était fait déposséder de Buffy, passé de film ridicule (sur lequel il n’avait pas la main) à monument de la pop culture quand on lui a redonné les clés de son œuvre. On compte donc sur ce bon vieux Joss pour laisser les cendres des vampires reposer en paix et s’amuser à faire vivre à sa Tueuse mille aventures dingues en comics, mais à ne jamais, Ô grand JAMAIS, tenter de ramener Buffy à Sunnydale sur le petit écran, avec un autre visage que celui de Sarah Michelle Gellar.

D’un point de vue créatif, on ne peut pas dire que les revivals ou les reboots aient apporté grand-chose aux séries originales. Qui regarde encore X-Files, 24 ou Prison Break, devenues l’ombre d’elles-mêmes ? Peut-on honnêtement, même avec tout l’amour que l’on porte aux œuvres, dire que les suites de Gilmore Girls ou le film Veronica Mars sont mémorables ?

Buffy appartient aux années 1990. Buffy était avant-gardiste, révolutionnaire drôle, unique, épique, d’une inventivité folle. En 2018, on n’a besoin ni d’une pâle copie de Buffy, ni de voir revenir une Buffy quarantenaire. On a certainement besoin, encore et toujours, d’héroïnes féministes, et elles existent. Elles s’appellent Jessica Jones, Wynonna Earp, Jules et Ophelia, Clarke… Certes un peu de diversité culturelle ne leur ferait pas de mal, mais elles sont courageuses, elles poursuivent le combat de Buffy, comme toutes ces Tueuses Potentielles qui héritent du pouvoir de la Tueuse à la fin de la série.