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De Orange Is the New Black à Jessica Jones, comment les femmes des séries Netflix font bouger les lignes

De Orange Is the New Black à Jessica Jones, comment les femmes des séries Netflix font bouger les lignes

Depuis 2013, les séries de Netflix proposent un patchwork de personnages féminins, modernes et passionnants. La preuve par six.
La plateforme américaine s’inscrit dans une tendance de fond : le règne des anti-héroïnes dans les séries, qui ont pris le relais de ces messieurs. Les Walter White et autres Dexter ou Tony Soprano ont progressivement fait place à leur alter ego féminin. Depuis la fin des années 2000, des shows comme Nurse Jackie, Homeland ou Girls ont exploré les diverses facettes de la femme, loin des clichés habituels.
Chaque année, de nouvelles héroïnes complexes voient le jour, de Rachel dans unREAL à Annalise Keating dans How to get away with murder en passant par les clones d’Orphan Black. Au fil de ses shows, Orange Is the New Black, Unbreakable Kimmy Schmidt jusqu’à la toute récente Marvel’s Jessica Jones, Netflix, qui a recruté plusieurs showrunneuses (Melissa Rosenberg, Jenji Kohan, Lana Wachowski, Tina Fey…), explore les milles et un visage de la féminité, sans tabou et avec toutes ses aspérités.

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#1 Sophia Burset

#2 Jessica Jones

#3 Kimmy Schmidt


Who’s that girl ? 
Rescapée d’un bunker, dans lequel un révérend maniaque les avaient enfermées ses sœurs d’infortunes et elle, Kimmy essaie de se réadapter à la vie après 15 ans d’isolement total. Elle débarque à New York et trouve, en un temps record, un appart (et le coloc qui va avec, Titus Andromedon) et un job (nounou pour la mondaine Jacqueline Voorhees).
Pourquoi on l’aime ?
Son optimisme à toute épreuve, qui peut d’abord être franchement agaçant, finit rapidement par être contagieux. Comédie pop pour une héroïne acidulée, Unbreakable Kimmy Schmidt est une sucrerie dont on n’est jamais écœuré.
Pourquoi elle fait bouger les choses ?
Sous ses airs de fofolle enthousiaste et bien niaise, Kimmy Schmidt (Ellie Kemper) aborde entre les lignes une thématique bien plus sérieuse qu’elle n’y parait. Cette héroïne doit se reconstruire après un traumatisme qui a laissé des traces. Au-delà du lavage de cerveau, de l’enfermement et de l’endoctrinement, la question du viol, généralement associée à ce type d’abus commis par un gourou, est présente en sous-texte. L’une des étapes de sa guérison sera de faire face à son bourreau.

#4 Nomi Marks

#5 Grace and Frankie


Who are these girls ? 
Grace (Jane Fonda), ex-pdg d’un empire des cosmétiques, est mariée à Robert. Frankie (Lily Tomlin), une prof d’art un peu hippie sur les bords, est l’épouse de Sol. Les vies de ces deux septuagénaires vont être bouleversées lorsque leurs maris respectifs annoncent qu’ils sont gays. Et amoureux l’un de l’autre par-dessus le marché.
Pourquoi on les aime ?
Parce qu’au milieu des clichés, ce délicieux duo aborde le cap des 70 ans chez les femmes avec légèreté, sans oublier de s’en moquer. Attachantes, les femmes de Grace and Frankie démontrent, même si c’est loin d’être facile, que refaire sa vie à cet âge-là peut même s’avérer salutaire.
Pourquoi elles font bouger les choses ?
Le culte de la jeunesse à Hollywood pèse de tout son poids sur les femmes du milieu. Grace et Frankie, la septantaine fringuante, prouvent qu’on peut parler de sécheresse vaginale et de sexe entre seniors sans sentir la naphtaline. Une prise de position audacieuse qui, on l’espère, fera des émules.