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Finn Jones (Marvel’s Iron Fist) : “Les Defenders, ça ne va pas être ‘un pour tous et tous pour un’ !”

Finn Jones (Marvel’s Iron Fist) : “Les Defenders, ça ne va pas être ‘un pour tous et tous pour un’ !”

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Marvel’s Iron Fist

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Par Marion Olité

Publié le

À l’occasion de la sortie de Marvel’s Iron Fist, la 4e série née de la collaboration entre Netflix et la Maison des Idées, l’interprète du justicier au poing d’acier, Finn Jones, s’est confié à Biiinge sur ce rôle exigeant et la future série Marvel’s The Defenders

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Biiinge | Les spectateurs vont ont découvert dans Game of Thrones [il y incarnait Loras Tyrell, ndlr] et vous voilà maintenant tête d’affiche d’un show Marvel-Netflix. Comment s’est passée la transition d’un blockbuster à un autre ? 

Finn Jones | Même si ce sont deux grosses séries, ça a été un grand changement pour moi. Game of Thrones est une série chorale avec un cast élargi. Chaque épisode prenait environ 20 jours de tournage. Sur Marvel’s Iron Fist, il y a beaucoup moins de personnages et un épisode est tourné en à peu près 8 jours. Le planning est beaucoup plus serré. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette expérience a été beaucoup plus intense !

Scott Buck, le showrunner d’Iron Fist, a dit à propos de vous : “la première fois que j’ai vu Finn Jones, j’ai su que c’était lui”. Avez-vous eu le même sentiment à la lecture du script ?

Oui, quand j’ai pu lire les descriptions initiales du personnage sur le synopsis après avoir passé les premières auditions, quelque chose chez lui m’a frappé. Je me suis dit : “C’est le bon.” C’était quelque chose qui me dépassait. Ça peut sembler un peu fou, mais je crois vraiment aux synchronicités de la vie et au fait que les choses arrivent pour une raison. Quand j’étais en train d’auditionner pour le rôle, plusieurs petits signes ont attiré mon attention et m’ont en quelque sorte guidé le long du chemin.

C’est intéressant, car Danny fonctionne aussi comme ça. Il voit le “K’un L’un” souvent. De mon côté, j’ai souvent la vision du chiffre 11, et c’est un peu comme si un guide me disait que j’étais sur la bonne voie. Dans les moments de faiblesse, il apparaît et me rappelle que je suis fort. Et quand le succès arrive, il me rappelle que je suis sur le bon chemin. 

Vous semblez vraiment être lié spirituellement à votre personnage, Danny Rand. Vous pensez aussi que d’autres dimensions peuvent exister ? 

Oui, complètement. Je crois qu’il existe une forme de conscience plus élevée. Je pense aussi qu’il y a définitivement plus de réalités que celle que l’on voit. Si on parle de l’énergie chi [dans la culture asiatique, il est le centre des énergies, ndlr] et des chakras, j’y suis aussi très sensible. Je pense que ça existe.

“Danny est paradoxal : d’un côté, il est ce guerrier féroce et de l’autre un enfant traumatisé”

Danny est le justicier le plus jeune et le moins sombre de l’équipe des Defenders. Il se montre souvent naïf et optimiste. Comment avez-vous approché ce personnage très différent des autres, qui fait toutefois partie du groupe ?

En tant qu’acteur, je me plonge toujours dans un rôle avec l’esprit le plus ouvert possible, et je n’hésite pas à laisser s’exprimer ma vulnérabilité. Danny est quelqu’un de paradoxal : d’un côté il est ce guerrier loyal et féroce, et de l’autre, on a affaire à un enfant traumatisé. Il est en pleine crise et ne sait pas comment gérer sa nouvelle réalité. C’est passionnant d’incarner au mieux ce personnage. Il sait qu’il doit être fort, discipliné et concentré sur sa tâche, mais en même temps, il est toujours sur le point d’exploser.

Et puis il y a aussi le fait qu’il est riche, donc il est censé mener la vie d’un milliardaire, d’un blanc privilégié, mais il n’a jamais vécu comme ça. Il ne comprend pas cette existence. Il se débat au milieu de forces opposées. Je pense qu’il était très important d’embrasser toutes ses contradictions et ses défauts, et de ne pas essayer d’aller contre eux. Danny Rand n’est pas blanc ou noir, il évolue dans une zone grise. En cela, il n’est pas si éloigné des autres Defenders.

Les séquences de combat tiennent clairement une place importante dans la série. J’imagine que vous avez travaillé dur avec le chorégraphe Brett Chan… 

Oui j’ai bossé très dur [rires, ndlr] ! Et je n’y connaissais rien en arts martiaux. Le planning était particulièrement intense pour moi. Un jour de tournage durait environ 14 heures, avec une pause d’une demi-heure. Nous filmions du lundi au vendredi, parfois six jours sur sept. Concernant l’aspect physique de ma performance, je n’ai pas pu me préparer en amont comme j’aurais souhaité le faire. Donc j’apprenais les scènes de combat jour après jour, des fois 20 minutes avant qu’on ne les filme. C’était une expérience assez inédite pour moi. J’ai vraiment eu l’impression de plonger dans le grand bain.

Après 12 mois à incarner ce personnage, j’ai fini par m’habituer à ce rythme. C’est comme un nouveau langage à assimiler. Mon corps répond plus facilement que quand j’ai débuté.

Chaque justicier des Defenders a son propre style de combat. Comment définiriez-vous celui de Danny ? 

Le style de combat de Danny est normalement fait pour éviter la confrontation et, en même temps, il reflète toute la contradiction du personnage. Il redirige les énergies. Si un ennemi tente de me frapper, je vais essayer de rediriger les énergies pour les rééquilibrer. Ça, c’est l’approche holistique de Danny. Mais comme on le voit dans la série, quand il devient plus agressif, plus frustré et que son trauma prend le dessus, il perd son équilibre et il combat de façon plus erratique et violente. Il ne peut utiliser son poing que quand son chi est bien équilibré.

Vous connaissez votre partenaire, Jessica Henwick, depuis Game of Thrones, où vous n’aviez pas partagé de temps à l’écran. Cette fois, elle est votre sidekick.

Oui, quand j’ai eu le rôle, Jessica habitait à Londres. Elle m’a envoyé un texto qui disait : ‘Félicitations Finn, c’est vraiment génial !’. Je lui dis merci et, une semaine plus tard, elle m’envoie un nouveau sms : ‘Tu ne devineras jamais, j’auditionne pour le rôle de Colleen, ton love interest !’. Je lui réponds : ‘Mais non, c’est trop bien !’.

Quelques jours plus tard, elle m’appelle pour me dire qu’elle débarque le lendemain à Los Angeles pour des screentests. C’est une étape très avancée dans les auditions, destinée à tester l’alchimie entre les acteurs. Je lui dis donc de venir à mon appartement avant l’audition pour discuter du personnage et lire quelques scènes ensemble. Le lendemain, il y avait plusieurs personnes pour le rôle, mais entre Jessica et moi, il y avait une dynamique naturelle. Jess est très talentueuse. Elle méritait ce rôle à 100%.

Iron Fist n’a pas de costume de justicier dans cette première saison. Ce qui s’en rapproche le plus, c’est le symbole du dragon tatoué sur sa poitrine. Comment avez-vous travaillé avec Josh Turi, qui l’a conçu ? 

Josh est un tatoueur extrêmement talentueux, mais quand on vient à ce genre de décision, on n’a pas vraiment notre mot à dire. C’est Marvel qui décide du look du symbole. C’était fun de l’avoir. Parfois, on finissait de tourner le vendredi et je le gardais tout le weekend. Je m’amusais à me balader chez moi torse nu, à faire à manger, à aller faire du sport avec [rires, ndlr]. C’est assez simple à appliquer, c’est un tatouage temporaire qui se colle comme une décalcomanie. Comme ce que vous pouvez trouver dans les magazines pour enfants [rires, ndlr]. Il est ensuite texturisé avec un peu de maquillage.

New York est l’un des personnages principaux des séries Marvel-Netflix. Quelle est votre relation avec cette ville si particulière ? 

La première fois que je suis venu à New York, j’habitais à Londres et j’avais fait le déplacement pour voir un de mes groupes préférés, LCD Soundsystem. J’avais 18 ans. C’était la première fois que je quittais Londres, et je me souviens d’avoir été ébahi, genre “wow, c’est vraiment cool” ! Je me souviens aussi que, pendant mes balades dans New York, j’avais ce sentiment que j’allais y revenir un jour, plus tard, peut-être à la fin de ma vingtaine. Je me voyais pour je ne sais quelles raisons vivre dans cette ville. Et me voilà ! Je pense vraiment qu’on possède un côté inconscient en nous qui comprend tout.

Vous êtes actuellement sur le tournage de Marvel’s The Defenders. Comment se passe la grande réunion de famille ? 

On est en train de tourner le grand final actuellement ! Ça va prendre toute la semaine. Et c’est génial de tourner enfin avec eux. Je trouve qu’on a une super dynamique. Chacun respecte d’où vient l’autre. Nous avons tous travaillé sur nos propres shows et savons à quel point c’est intense et à quel point on s’implique là-dedans. Sur le tournage, il y a un esprit créatif très amical, très encourageant. On prend beaucoup de plaisir à tourner ensemble.

J’imagine que vous êtes partant si les Defenders se voient accorder une deuxième saison ? 

Vous savez, je pense que la série sera différente de l’image qu’on s’en fait. Ça ne va pas être forcément “un pour tous et tous pour un”. Qui dit qu’une fois avoir travaillé ensemble, les Defenders ne vont pas se détester cordialement ? Une alliance se forme bien sûr, mais c’est compliqué.

L’intégralité de la première saison de Marvel’s Iron Fist est disponible sur Netflix depuis le 17 mars.