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Franck Dubosc fait son show dans la série Les Beaux Malaises

Franck Dubosc fait son show dans la série Les Beaux Malaises

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Franck DUBOSC, Constance LABBE

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Par Marion Olité

Publié le

M6 revient dans le game des séries avec une création maison, Les Beaux Malaises. Cette adaptation d’une série québécoise met en scène l’humoriste Franck Dubosc dans son propre rôle. Malaise ou pas ?

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Cette année, M6 se réveille côté séries. Discrète ces derniers temps (on note seulement les oubliables Le Transporteur et Peplum), la chaîne va lancer le polar Glacé très bientôt et diffuse ce mardi 3 octobre, en un bloc (un mal très français, cette peur de fidéliser les téléspectateurs semaine après semaine), les quatre épisodes de la comédie Les Beaux Malaises.

Adaptée d’un hit québécois de Martin Matte (un humoriste célèbre sur ses terres natales), la fiction reprend le concept initial (et la trame des épisodes, retravaillés par Éric Lavaine) : celui de suivre le quotidien d’une célébrité, en l’occurence Franck Dubosc. Vous allez donc découvrir une version plus nuancée de l’humoriste, qui se met déjà en scène dans ses one man show mais en appuyant davantage le trait. Derrière le roi du beauf assumé, héros des films Camping, se cache un père de famille, un dragueur invétéré (ça, on le savait déjà) ou encore un époux qui ne satisfait pas toujours sa moitié (incarnée par Anne Marivin).

Une comédie avec Franck Dubosc sur M6 ? On avoue qu’on a craint le pire. Le résultat est donc plutôt une bonne surprise. Si la référence Louis C.K., abordée un peu imprudemment en projection presse, est à oublier (l’univers de l’humoriste américain est mille fois plus irrévérencieux et gênant), on passe un moment agréable en compagnie du comédien.

S’il accepte l’auto-dérision et quelques piques à sa masculinité, son personnage public ne sera pas vraiment égratigné. On peut regretter que Dubosc n’ait pas été plus franchement dans le politiquement incorrect, à la manière d’un Éric Judor dans Platane, qui incarnait une version de lui-même lâche et égocentrique particulièrement gratinée. Ici, l’honneur est sauf : Franck est un coureur de jupons, mais il a du cœur (il va faire rire les enfants malades). L’intérêt ne réside donc pas tant dans la personnalité — attendue — de l’acteur que dans sa gestion de la célébrité, sujet qui donne les meilleures scènes de cette première saison (aucune information concernant une saison 2 n’a été communiquée pour le moment).

Il faut dire aussi que la maison de production derrière Les Beaux Malaises, Kabo, n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle côté comédie. On lui doit les shortcoms Scènes de ménages et En Famille, qui tapent dans le 7 à 77 ans. D’ailleurs, Les Beaux Malaises ont clairement été marketés de la même manière (avec des surgissements du logo de la série n’importe quand), alors qu’au fond, on avait plutôt affaire à un format de dramédie en 26 minutes. Si on apprécie le geste, il manque encore un peu de courage à M6 pour assumer ses idées jusqu’au bout.