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Aux origines de House of Cards

Aux origines de House of Cards

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Par Marion Olité

Publié le

L’Angleterre post-Thatcher

L’histoire est centrée sur le personnage de Francis Urquhart (devenu Frank Underwood chez Netflix), un whip (chargé de veiller à ce que les élus de son camp votent selon les consignes du parti) qui voit une belle promotion lui passer sous le nez. Il décide alors d’avancer ses pions pour prendre une éclatante revanche.
Un an à peine après la publication du premier roman, Michael Dobbs se voit proposer une offre d’adaptation par la BBC, qui sera signée Andrew Davies. C’est Ian Richardson qui incarne le rôle principal, dans un style très différent de ce que proposera Kevin Spacey deux décennies plus tard. Il apparait plus austère et posé que son compatriote américain, mais tout aussi rusé et machiavélique. Acteur de théâtre classique, il confiera s’être inspiré du Richard III de Shakespeare pour composer l’anti-héros Francis Urquhart.

Dès l’intro, il parle face caméra au téléspectateur, brisant le fameux quatrième mur qui sépare l’acteur de son public. Un procédé repris par la version américaine de Beau Willimon. Cette dernière garde aussi le pitch principal, reprend l’idée du générique très solennel, mais se centre sur les démocrates et non plus les conservateurs.
Logique : si la version anglaise captait l’air du temps du début des 90’s, post-Margaret Thatcher (qui dirigea le pays entre 1979 et 1990 à coups de réformes ultra-libérales), la version US a débuté en 2013, soit un an après la réélection de Barack Obama à la tête des États-Unis. Voilà deux séries au sujet similaire, la politiques et ses dessous peu glorieux, traités de façon complètement différente, avec vingt ans d’écart.
Acclamée par la critique lors de sa diffusion sur la BBC, la trilogie a valu un Emmy à son scénariste, Andrew Davies, et un Bafta à Ian Richardson. Composée de trois parties de quatre épisodes, elle est à découvrir sur Netflix France depuis le 1er juin.

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