Les débuts prometteurs de Lastman, un One Punch Man à la française

Les débuts prometteurs de Lastman, un One Punch Man à la française

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Par Florian Ques

Publié le

Du sang, de la testostérone et des dialogues qui font mouche : la nouvelle fiction de France 4 prévoit de faire une entrée sur le ring remarquée.

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Bob’s Burgers, Rick and Morty ou encore Archer : les States peuvent se vanter d’avoir une collection étendue de séries d’animation destinées aux adultes. Dans notre Hexagone, jusqu’ici c’était le néant. France 4 espère changer la donne avec le lancement imminent d’un projet audacieux, Lastman.

À Paxtown, drogues et mafia sont les maîtres mots (ou maux, ça marche aussi). Pourrie jusqu’à la moelle, cette mégapole fictive est le lieu de vie d’un certain Richard Aldana, un grand gaillard aux muscles aussi développés que sa répartie. Bien que cela ne soit pas sa passion première, il est extrêmement doué sur le ring, passant pas mal de temps au club de boxe de son ami et mentor Dave. Sans prévenir, des mecs armés dégomment ce dernier, laissant Aldana en charge de sa fille, Siri. Et encore, ce n’est que le calme avant la tempête. Des étranges individus, se faisant appeler l’Ordre du Lion, sont prêts à tout pour mettre la main sur la gamine et s’avèrent encore plus dangereux que le chef de la mafia locale.

Si vous êtes un brin déboussolés après avoir lu ce pitch, c’est bon signe ! L’univers de Lastman est tellement riche que ce n’est pas une mince affaire de le résumer en quelques lignes. Avec ses faux airs de films pulp, le show est adapté d’une série de bandes dessinées françaises, laquelle a connu un franc succès dès sa première publication en 2013.

Avec neuf tomes à son actif (et encore trois autres de prévus), l’aventure Lastman espère désormais se faire une place méritée dans notre paysage télévisuel. En dépit du soutien sans faille de France 4, l’équipe derrière ce projet aura connu quelques complications. Faute d’un budget suffisamment conséquent, une campagne Kickstarter a été mise en place et a su mobiliser un grand nombre de fans de Richard Aldana et ses mésaventures dopées à l’adrénaline.

En soi, Lastman est un pari indéniablement ambitieux. Là où les dessins animés pour gosses sont légion, les alternatives pour un public plus adulte sont plus que limitées. Un fait que Jérémie Périn, réalisateur du show, ne dément pas : “On voulait surtout faire une série animée qui ne soit pas ciblée pour les enfants, ce qui est la norme ici en France.”

La série effectue une entrée en la matière fracassante. Des gros mots, de l’hémoglobine, des bastons dignes d’un fight de la WWE… Lastman enchaîne les moments bourrés d’action, parsemant le tout de plans plus contemplatifs, que l’on retrouve fréquemment dans l’animation japonaise. Très vite, une inspiration du monde manga se fait ressentir, aussi bien à travers les dessins que par le traitement des intrigues.

Pour Jérémie Périn, participer à l’élaboration du show est une expérience positive : “C’était un vrai plaisir de mettre en scène et d’animer des scènes de baston à mains nues ! Il y a même des mecs qui font de la moto sans casque et on s’en fout, c’est ça qui est génial.” Un travail collaboratif et un chemin laborieux qui aura tout de même permis à Lastman de voir le jour, et même d’être sélectionné au festival d’Annecy 2016.

Les six premiers épisodes de Lastman seront proposés dès ce mardi 22 novembre à 22 h 45 sur France 4.