Après le début de la saison 7, la violence dans The Walking Dead a été atténuée

Après le début de la saison 7, la violence dans The Walking Dead a été atténuée

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Par Adrien Delage

Publié le

La démonstration de violence de Negan lors du season premiere a bel et bien chamboulé le monde de The Walking Dead, y compris en dehors de l’écran.

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Trois mois après la diffusion du season premiere de la saison 7 de The Walking Dead, la violence de cet épisode fait toujours jaser. Selon les propos de plusieurs producteurs de la série zombiesque, les retours négatifs à l’encontre de “The Day Will Come When You Won’t Be” ont eu un véritable impact sur la mise en scène de la saison 7A. Si on savait déjà que les critiques des fans avaient attristé les acteurs comme Andrew Lincoln, on ignorait que Robert Kirkman et son équipe étaient allés jusqu’à atténuer les scènes de violence des sept épisodes suivants suite aux virulents reproches du public.

Les producteurs de The Walking Dead se sont exprimés lors d’une conférence de presse, dont Variety a relayé les propos. “Nous avions la possibilité d’attendre les réactions du niveau de violence [du season premiere, ndlr], explique Gale Anne Hurd. Nous l’avons diminuée au cours des épisodes que nous tournions plus tard dans la saison.” Il faut dire que dans certains pays et États américains, les exécutions sanglantes de Glenn et d’Abraham ont choqué et entraîné censure et protestations.

L’Advertising Standards Authority (ASA), l’équivalent anglais de notre CSA, a notamment demandé la suppression de passages entiers de la mort des deux personnages. Aux États-Unis, plusieurs associations de protection de l’enfance ont carrément appelé au boycott, comme The Walking Dead est diffusée en première partie de soirée sur AMC (9 heures pour la zone de l’Est, 8 heures pour la zone centrale).

“Ce n’est pas du ‘torture porn'”

Josh Sapan, le président de la chaîne câblée, était également présent lors de la conférence et a tenu à rappeler qu’AMC ne voulait pas tomber dans l’exposition de la violence gratuite et choquer son audience. Un point sur lequel la productrice Gale Anne Hurd a rebondi, précisant que The Walking Dead n’était pas du “torture porn”, soit la mise en scène malsaine d’une violence gratuite et spectaculaire, comme pouvaient le faire les films Saw et Hostel.

Tout comme Game of Thrones avant elle et la scène du viol de Sansa, The Walking Dead repousse les limites de la violence parfois jusqu’à l’écœurement. Si cette violence peut se justifier au niveau du scénario, pour exprimer la détresse et l’implosion du groupe de Rick lors du season premiere par exemple, elle ne doit pas être constamment un levier de surenchère dont la raison d’être serait d’offrir toujours plus de spectacle aux fans.

Heureusement, la série zombiesque a toujours montré par le passé, avec de sublimes épisodes comme “The Grove” en saison 4 notamment, qu’elle avait plus à offrir que du gore pour du gore. Le choix des producteurs de The Walking Dead, bien que leurs intentions soit louables, reste toutefois contestable. Cette décision confirme la mauvaise impression que le showrunner Scott M. Gimple, Robert Kirkman et leurs scénaristes sont très influencés par le public et réagissent en fonction de son avis.

Si la réduction de la violence ne plaira pas aux lecteurs des comics qui ont le droit à des pages inondées de sang dans la version papier, elle satisfera encore moins des spectateurs qui se sentent manipulés. Les huit prochains épisodes seront l’occasion d’observer les ajustements réalisés par les producteurs et les scénaristes, en espérant qu’ils trouvent enfin leur rythme de croisière pour séduire de nouveau l’immense fan base de The Walking Dead.

La saison 7B de The Walking Dead reprendra dès le 12 février sur AMC et en US+24 sur OCS Choc.