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Section Zéro : le futur sans espoir d’Olivier Marchal

Section Zéro : le futur sans espoir d’Olivier Marchal

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Par Marion Olité

Publié le

Canal + lance ce soir la nouvelle série d’Olivier Marchal, Section Zéro, qui dépeint un futur “madmaxien” où règne l’ultra-violence. Âmes sensibles, s’abstenir. 

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Section Zero - Bande annonce Longue

Prêts à basculer dans le futur ? Section Zero, la nouvelle série d'Olivier Marchal, commence ce soir !Les 2 premiers épisodes sont diffusés à 20h55 sur CANAL+ et l'intégrale de la saison sera disponible dans la foulée sur CANAL+ A LA DEMANDE.http://sectionzero.canalplus.fr

Posté par Section Zéro sur lundi 4 avril 2016

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No futur

La femme Marchal

Vous avez une sacré paire de couilles Capitaine, mais les couilles ça n’a jamais empêché personne de mourir. (Van Zandt à Elie dans Section Zéro)

Elie devient le prototype de la femme selon Marchal : comme les hommes, elle doit être badass pour s’en sortir. Rien ne lui sera épargné. Dans le rôle de sa collègue, la jeune Juliette Dol incarne Cheyenne, une jeune flic têtue qui assiste, impuissante, à la désintégration de la police fédérale. Notons que cette dernière est lesbienne et ne se prend pas une balle perdue au cours de la saison. A l’autre bout du spectre, Marchal (comme Game of Thrones) n’a pas tiré un trait sur les prostituées et les scènes de sexe faciles (notamment une séquence franchement dispensable entre Lucy et Sirius). Sans être un modèle de féminisme, Section Zéro passe le test de Bechdel.
Ce qui frappe également avec ce nouveau show, c’est que même si Olivier Marchal a son propre style et nourrit une nostalgie palpable (son amour pour Sacha Distel et les flics old school, ce désespoir en bandoulière), il est sans doute aussi le showrunner français qui a le plus clairement intégré les codes des séries américaines badass type Game of Thrones ou The Walking Dead. Pas un épisode sans une mort importante, des anti-héroïnes, de l’action, des personnages qui en chient.
Alors oui, Marchal se laisse parfois déborder par son enthousiasme shakesperien (“C’est là que les hommes meurent comme des chiens ou les chiens comme des hommes“, “le chagrin n’est qu’une parenthèse sur le chemin du devoir“…), on sent que tout n’est pas maîtrisé à 100% côté scénario (l’intrigue se complexifie sérieusement au fil de la saison), mais au moins, on ne s’ennuie pas. Si Marchal est devenu une marque de fabrique, ce n’est pas pour rien.
Note de la saison : 2,5/5