Suburra : un copier-coller de Gomorra dans les rues de Rome

Suburra : un copier-coller de Gomorra dans les rues de Rome

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Par Adrien Delage

Publié le

Un thriller politique pompeux plus qu’une série mafieuse haletante. Attention, spoilers.

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Qu’ont en commun les séries Narcos, 3% et Club de Cuervos ? Outre leur appartenance à Netflix, ce sont trois œuvres qui ont été entièrement tournées et produites dans des pays étrangers (respectivement la Colombie, le Brésil et le Mexique). Depuis le succès de Pablo Escobar et du cartel de Cali, la plateforme américaine s’emploie à s’exporter pour tirer parti des talents internationaux. Après une excursion ratée en France avec Marseille, Netflix a donné sa chance à nos voisins latins avec Suburra, une création 100 % italienne.
La série est fondée sur le film Suburra, lui-même inspiré du livre éponyme écrit par Carlo Bonini et Giancarlo de Cataldo. Les auteurs s’emploient à décrypter le milieu de la pègre italienne, où pullulent jeux d’argent, prostitution, trafic de drogue, corruption et blanchiment d’oseille. Une série mafieuse donc, qui se veut aussi politisée en explorant les relations à la fois intimes et conflictuelles entre le Vatican, le palais de Quirinal et les clans du crime organisé.
Malheureusement, Suburra puise trop volontiers (parfois jusqu’au pur copier-coller) dans les grandes lignes de son aînée Gomorra pour s’émanciper des clichés du genre et s’imposer comme une série authentique.

Éloge de la masculinité

“Suborra”