Sans le charisme de Samuel L. Jackson et Colin Farrell, S.W.A.T. n’a plus de saveur.
Rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout se recycle. Sans vouloir dévaloriser la citation culte d’Antoine Lavoisier, le monde des séries a tendance à abuser du réchauffé en cette ère de Peak TV. Fer de lance des networks américains depuis des décennies, le cop show est un mal qui ronge l’originalité du petit écran. Excepté quand Nic Pizzolatto et HBO nous pondent l’excellente True Detective, les (mauvaises) séries policières hantent les chaînes depuis trop longtemps. Et malheureusement, le système est infiniment gangréné jusqu’à la moelle pour s’en dépêtrer.
CBS et les scénaristes Aaron Rahsaan Thomas (The Get Down) et Shawn Ryan (The Shield) ont fait fort cette année en recyclant deux obsolescences en une série. Le long-métrage S.W.A.T. unité d’élite de Clark Johnson sorti en 2003 d’une part, et la formule magique classique mais usée jusqu’aux menottes du procedural d’autre part. Comme on pouvait s’y attendre, S.W.A.T. est un cop show prévisible, avec de l’action de bas étage comme s’il avait été ingéré et régurgité à la manière d’un vieux chewing-gum trouvé au fond de votre sac.
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