Les showrunners de The Innocents nous entraînent dans les coulisses de leur série hybride

Les showrunners de The Innocents nous entraînent dans les coulisses de leur série hybride

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Par Florian Ques

Publié le

Entre conditions météorologiques défavorables et influences ciné, Hania Elkington et Simon Duric révèlent les dessous de The Innocents.

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Arrivée sur Netflix à l’issue du mois d’août, The Innocents est une œuvre sérielle aux multiples facettes, au carrefour entre l’épopée fantastique et la série pour ados, empruntant des caractéristiques aux deux genres et les mélangeant allègrement. “Bien que ce soit à propos d’un couple et qu’il y ait certains éléments young adult au niveau des thèmes abordés, précise Hania Elkington, cocréatrice de la série britanno-norvégienne, on tenait à ce que ces thèmes-là soient universels.”

En effet, si le show retrace la fugue tumultueuse et passionnée de June et Harry (Sorcha Groundsell et Percelle Ascott), deux adolescents que tout sépare, The Innocents va creuser au-delà de ça. La famille, en particulier, est une des thématiques phares de cette première saison, sans omettre la dimension surnaturelle de la série qui devrait happer les amateurs de superpouvoirs. Mais l’atout principal de The Innocents, c’est probablement son esthétique et ses décors.

Sans surprise, les prises de vues les plus dépaysantes proviennent de longues sessions de tournage en terres scandinaves. Et c’est l’aspect qui a le plus marqué Hania Elkington durant ces longs mois de production intensive, selon les dires de la principale intéressée :

“Aller sur l’île pour la première fois est vraiment un moment clé pour moi. C’était notre première fois en Norvège. On s’est rendus sur l’île avec un hors-bord. On traversait les fjords norvégiens quand elle est apparue dans notre champ de vision avec tout un brouillard qui l’entourait.

C’était un peu comme si on marchait dans un rêve parce que tout ce dont on avait parlé – même le poulailler où ils avaient fait venir les poules et tout fait construire sur-mesure – était là. C’était juste une journée extraordinaire.”

Malgré cet arrière-plan presque onirique, le tournage de The Innocents ne s’est pas fait dans la plus grande fluidité, notamment sur le plan météorologique. Le point le plus négatif ? “Peut-être la pluie, lâche Simon Duric, l’autre créateur de la série Netflix. Quand ton tournage se transforme en coulée de boue et que tout le monde est trempé et se gèle, faire en sorte d’embellir la Norvège tout en gardant le moral du casting au beau fixe peut devenir compliqué.”

Au rayon de ses références, aussi bien culturelles que visuelles, le duo créatif derrière The Innocents admet avoir été en partie influencé par des œuvres cinématographiques. “On a beaucoup parlé de films comme Morse, qui naturalise en quelque sorte le surnaturel et qui traitait aussi d’une jeune amitié, évoque Hania Elkington. Pour autant, le film ne donne pas l’impression d’être un récit surnaturel. C’est traité de façon très banale et on a beaucoup admiré ça.”

De son côté, Simon Duric mentionne Take Shelter, le long-métrage signé Jeff Nichols sorti en 2011, pour des raisons similaires, c’est-à-dire sa faculté à rendre ordinaire une histoire qui est très loin de l’être. Hania, elle, admet avoir un faible pour David Lynch, “mais je ne sais pas s’il y a quoi que ce soit de lynchien dans la série au final”, précise-t-elle. The Innocents reste une production sérielle singulière et hybride, qui réussit à mixer ses références à défaut de totalement maîtriser le rythme de sa narration. À rectifier dans une saison 2 ?