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Les intrigues de boudoir reprennent dans la saison 2 de Versailles

Les intrigues de boudoir reprennent dans la saison 2 de Versailles

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© Canal +

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Par Florian Ques

Publié le

Pour cette nouvelle saison toute fraîche, la cour de Versailles fait passer la torture à un tout autre niveau. Ce n’est pas Rohan qui dira le contraire.

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Complots, sexe et manipulations : non, il n’est pas question de l’inimitable Game of Thrones mais bel et bien de la deuxième saison tant attendue de Versailles. Après visionnage de son épisode de retour, que les fans de la première heure se rassurent : cette nouvelle flopée s’annonce dans la lignée de la précédente. En d’autres termes, les manigances perdurent, Louis XIV fait toujours ses petits caprices d’enfant et le tout est bien évidemment saupoudré de nanas seins nus çà et là.

Plus que jamais, il ne fait pas bon vivre à la cour de Versailles. Les empoisonnements se succèdent encore et toujours, le sort du jeune dauphin (kidnappé dans le season finale) est incertain et, pour couronner le tout, une cartomancienne prédit un avenir funeste au Roi-Soleil. Toujours en deuil d’Henriette et éloigné de son amant, Philippe d’Orléans demeure distant vis-à-vis de son frère aîné. Pourtant l’un des points d’ancrage de la série, les deux hommes partagent pour le moment peu de scènes ensemble et leur relation continue de se détériorer alors que le roi s’affaire à trouver une nouvelle épouse à son cadet.

Fabien conserve son statut de chien de garde de son tant adoré Monseigneur, se démenant pour résoudre les meurtres ayant lieu à la cour tout en voulant garder sain et sauf le souverain du pays. Il serait difficile d’en dire autant pour Rohan, lequel est mal en point après s’être visiblement fait capturer par les gardes du roi, et se fait torturer d’une manière plutôt… spéciale. La pétillante Lizzie Brocheré, incarnant la nettement moins joyeuse Claudine, apparaît également dans cet épisode, mais reste, comme à l’accoutumée, trop en retrait.

Néanmoins, un personnage se démarque nettement des autres à la cour versaillaise, j’ai nommé la confiante et séductrice Madame de Montespan. Irrémédiablement ambitieuse, elle s’impose dans l’entourage de Louis XIV et n’est pas forcément là pour se faire des amis. A contrario des autres protagonistes féminins de la série, jusqu’ici tragiquement effacés, elle sait ce qu’elle veut (la reconnaissance, l’argent, le pouvoir) et ne compte pas lésiner sur les moyens pour parvenir à ses fins. Sa montée en puissance risque d’être un élément central de cette deuxième salve d’épisodes, et c’est tant mieux.

En revanche, à l’image de sa saison inaugurale, Versailles manque cruellement de rythme. La cinquantaine de minutes sur laquelle s’étend ce nouvel épisode passe lentement, à tel point qu’on en vient à checker plusieurs fois notre montre. Les visuels sont beaux, les costumes sublimes. Mais ça ne fait pas tout. Il est difficile de cerner d’où vient ce problème de longueurs. Des intrigues décousues ? Des dialogues plats ? Des personnages peu charismatiques ? Sans aller dans l’extrême, il y a peut-être un peu de tout ça derrière la lenteur et la monotonie de Versailles.

Au bout du compte, les férus de la première cuvée de la série ne devraient pas être déçus. La recette de la saison 1 est recyclée, les personnages ne semblent pas avoir beaucoup évolué. Les enjeux de cette seconde saison sont encore troubles et il est difficile de cerner la direction que va prendre Versailles. On espère simplement qu’elle saura mieux gérer sa cadence. Ça serait tout de même dommage de devoir mater la série en speed watching.

Versailles revient dès ce soir à 20 h 55 sur Canal+, tandis que l’intégralité des dix épisodes sera disponible dans la foulée sur MyCANAL.