Victor Garber (Legends of Tomorrow) : “Je me sens parfois submergé par l’enthousiasme des fans”

Victor Garber (Legends of Tomorrow) : “Je me sens parfois submergé par l’enthousiasme des fans”

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Par Marion Olité

Publié le

C’est à l’occasion du Festival de Télévision de Monte-Carlo cette année que Biiinge a pu rencontrer Victor Garber. L’architecte du Titanic de James Cameron, le papa de Sydney Bristow dans Alias joue désormais dans la cour des super-héros. Entretien. 

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Biiinge | Après Godspell [une comédie musicale de Broadway devenue un film en 1973, ndlr], vous aviez dit que vous ne vouliez pas trop enchaîner les projets. Aujourd’hui, nous arrivons à Legends of Tomorrow, et en regardant votre carrière, on se dit que c’est finalement ce que vous avez fait ! 

Victor Garber | Oui, car ne voulais pas me retrouver piégé dans un rôle en particulier. C’était très important pour moi de faire des choses les plus différentes possibles. J’ai commencé dans le musical et le théâtre et ma carrière a évolué. Si j’ai eu l’impression d’être aux commandes, en fait pas mal de choses me sont arrivées sans crier gare. Mais j’ai toujours su ce que je voulais être acteur.

Quand j’étais jeune, j’ai été pris dans le programme des enfants du Grand Théâtre [de London, une ville de l’Ontario, au Canada, ndlr] et en découvrant la scène, je me souviens avoir pensé que ma place était là. Je me sentais bien dans ma peau. J’ai senti que j’étais né pour ça.

Comment êtes-vous passé du monde du musical et du théâtre à celui de la télévision et du cinéma ? 

Je pense que tout ce que j’ai vécu jusqu’ici m’a conduit à ce moment précis. Tout ce qu’on fait dans la vie à un impact sur la suite des événements. Je le dis de façon positive. Je suis très content de là où je suis aujourd’hui, j’adore ce nouveau job. C’est différent de tout ce que j’ai fait avant. Mais je pense qu’une chose t’amène à la suivante, naturellement. C’est ce qui s’est passé pour moi.

“Je ne vais pas voler partout en collants serrés avec une cape. Personne ne veut voir ça ! (rires)”

Appréciez-vous l’univers des super-héros avant de vous lancer dans The Flash et Legends of Tomorrow

Pour être franc, je ne m’y était jamais intéressé jusqu’ici. Si le script et l’histoire me séduisent, alors j’y vais. Mais les super-héros ne me parlaient pas du tout ! Je n’ai pas choisi ce rôle pour cela. Je ne me suis pas dit : ‘Je veux être un super-héros !’. Pour commencer, je suis un homme d’un certain âge. Je ne vais pas voler partout en collants serrés avec une cape. Personne ne veut voir ça (rires).

J’ai justement accepté le rôle parce que je n’avais pas à faire ça. Je suis lié à un autre personnage [Jax incarné par Franz Drameh avec lequel il forme Firestorm à partir de la saison 2 de The Flash puis dans Legends of tomorrow, ndlr] qui fait toute la partie action. 

J’ai accepté parce que j’aime ce rôle, que je jouais déjà dans The Flash. Et l’idée de le poursuivre dans un spin-off me séduisait. Je suis aussi ami avec Greg Berlanti, que je respecte énormément et qui m’a offert cette opportunité.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris avec Legends of Tomorrow

Je dirai que j’ai été surpris par la passion qu’ont les gens pour cet univers. Je suis assez émerveillé d’être juste là. Je me sens parfois submergé par l’enthousiasme des fans ! Et leur spectre est large. Il n’y a pas que des enfants et j’ai aussi été étonné par ça. J’ai tendance à penser qu’il faut surfer sur la vague jusqu’à ce que j’en soit éjecté (rires).

On imagine que le tournage de Legends of Tomorrow comprend pas mal d’écrans verts. Est-ce facile de s’y adapter ? 

On en a quelques-uns, c’est vrai, mais ce n’est pas systématique. Dans tous les cas, jouer requiert de l’imagination. Quand vous devez affronter un monstre de dix mètres ou toute autre créature surnaturelle, il faut se le représenter et y réagir. C’est de l’acting. Je ne vois pas de différence avec une scène où on vous apprend une bonne ou une mauvaise nouvelle, et où il faut aussi réagir en conséquence. C’est difficile parfois, mais c’est la même chose pour moi.

Si vous pouviez choisir un super-pouvoir, ce serait lequel ?

Je crois que je prendrais un super-pouvoir très spécial, celui qui me permettrait de dormir huit heures par nuit (rires). Je suis un peu insomniaque, donc ce serait sérieusement la plus belle chose qui puisse m’arriver !

Comment avez-vous réagi à ce changement de série, au fait que ce personnage allait continuer à vivre ailleurs ? 

Déjà, c’est un très beau cadeau qu’on m’ait permis de continuer à jouer ce rôle que j’apprécie énormément. Je me retrouve avec une nouvelle moitié [la première moitié de Firestorm était incarnée par Robbie Amell dans les deux premières saisons de The Flash, ndlr] parce que Robbie ne voulait pas continuer. J’étais triste de le perdre, mais je me suis très bien entendu avec Franz Drameh. C’est un merveilleux acteur et il apporte quelque chose de très important pour le show.

Quelle sorte de relation avec-vous avec votre “moitié” de Legends, Franz ? 

Je pense qu’il y a quelque chose de paternel entre nous. Il a 23 ans, comment c’est possible d’ailleurs (rires) !? Il est ultra-intelligent. On se taquine en permanence, notamment sur nos accents british respectifs. En gros, je l’adore. Nous avons une super relation.

“Il y a un lien indéfectible avec mes partenaires d’Alias. Je les aime tous et ils me manquent.”

C’était il y a longtemps mais Alias a marqué l’histoire des séries. Êtes-vous toujours en contact avec les autres membres du casting ? 

Oui, je les vois souvent. Jennifer [Garner, ndlr] et moi avions accordé ensemble une longue interview à EW. Elle reste en contact avec beaucoup d’entre nous. Il y a quelques jours, j’ai déjeuné avec elle et ses enfants à Londres. J’ai aussi vu Michael Vartan à Vancouver car il tourne une série là-bas. Pareil pour J.J. [Abrams]. On a dîné ensemble il y a un bout de temps mais on prévoit de le refaire. Il y a un lien indéfectible entre nous grâce à ce show. Je les aime tous et ils me manquent.

Est-ce que c’est pareil avec James Cameron ? 

Non, pas vraiment (rires). Avec James, c’était un seul rôle, un “one shot” [il a incarné l’architecte Thomas Andrews dans Titanic, ndlr]. Ça été quelque chose d’énorme dans ma carrière, d’autant qu’on ne s’y attendait pas du tout. Ça m’est arrivé de tomber sur James quelques années après Titanic : c’était un très bon moment. On a discuté et rigolé à propos de sa récente conversion au régime vegan. Il est charmant et j’ai adoré travaillé avec lui.

On vit dans un monde où des séries comme X-Files ou Twin Peaks renaissent de leurs cendres. Imaginez qu’un reboot d’Alias ait lieu, quelle serait votre réponse si on vous demande de participer ? 

Et bien, déjà, Jack Bristow est mort, donc il serait un fantôme (rires) ! Je pense que si ça avait dû se faire, ce serait déjà le cas maintenant. Je peux me tromper, mais je ne vois pas trop le but de refaire Alias. X-Files, c’est différent. La série est portée par deux personnages, ne parle pas du noyau familial.

Je pense aussi que si J.J. avait voulu faire un reboot d‘Alias, il l’aurait déjà fait. On fait des blagues à ce sujet de temps en temps, mais il me semble qu’il n’y a jamais réfléchi sérieusement.

-La première saison de Legends of Tomorrow débute sur TMC à partir du samedi 17 septembre, à raison de trois épisodes par semaine. Aux États-Unis, la saison 2 commencera le 13 octobre prochain.