Web-série : “The Drunk Series”, pouvruu qi’ul y ait l’irvessssse

Web-série : “The Drunk Series”, pouvruu qi’ul y ait l’irvessssse

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Par Thibault Prévost

Publié le

Dans The Drunk Series, une mini-série de quatre épisodes, les acteurs jouent tous en état d’ébriété. Et interprètent des histoires écrites sous influence.

Dans toute bonne biture d’appartement qui se respecte se trouve un moment particulier, quelque part entre la deuxième bouteille de pinard et l’offrande, par un hôte déjà bien atteint, de la liqueur de papy normalement réservée aux grandes occasions. Ce moment où l’alcool, appeau des muses depuis des temps immémoriaux, chuchote à votre oreille des concepts farfelus et met en branle la farouche machinerie de l’imagination.
Combien de fois avez-vous griffonné une idée lumineuse sur un morceau de papier, beurré comme un p’tit LU et convaincu de tenir le scénario du siècle ? Les types de Ganglebot Films, une petite boîte de production de Portland – évidemment – ont été plus loin : leur série, The Drunk Series, est entièrement écrite et interprétée sous l’influence (visible) de grandes quantités d’alcool. “Ivres, ils créent une série sur des acteurs bourrés.”
Où l’on découvre, le temps de quatre épisodes reprenant chacun leur tour les canons de la série (super-héros, zombies, série médicale, etc.), que regarder une bande d’acteurs torchés est plus fascinant qu’ennuyeux, tout en étant évidemment hilarant.
Assurez-vous de jeter un oeil aux vidéos des coulisses du tournage, qui valent presque les épisodes originaux, ne serait-ce que pour le contraste entre l’équipe de tournage parfaitement sobre et la meute d’acteurs titubante, criarde et échevelée qu’elle doit diriger.

Les regards ont beau être perdus, les voix pâteuses et les teints rougis,il se dégage néanmoins de The Drunk Series une énergie bordélique et une sincérité réjouissantes, qui fonctionne d’autant plus qu’on aime soi-même tâter de la boutanche et qui ramène, invariablement, quelques souvenirs de soirées costumées à la surface.
L’abus d’alcool est aussi dangereux pour la santé de qui en consomme qu’excellent pour les zygomatiques de celui qui apprécie le spectacle. Peu donc importe le scénar’, pourvu qu’on ait l’ivresse.

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