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Wentworth Miller s’exprime avec force sur le body shaming dont il a été victime

Wentworth Miller s’exprime avec force sur le body shaming dont il a été victime

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Par Marion Olité

Publié le

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Posté par Wentworth Miller sur lundi 28 mars 2016

Aujourd’hui, je me suis rendu compte que j’étais l’objet d’un mème internet. Ce n’est pas la première fois. Celui-là, pourtant, est sorti du lot. En 2010, à moitié retiré de la comédie, je faisais profil bas pour plusieurs raisons. La première d’entre elle, j’étais suicidaire.
C’est un sujet sur lequel j’ai écris, me suis exprimé et que j’ai partagé. Mais à l’époque, je souffrais en silence. Comme tant d’autres. L’étendue de ma lutte était connue par très peu de personnes.
Honteux et en souffrance, je me considérais comme endommagé pour de bon. Les voix dans ma tête me pressaient de suivre le chemin de l’auto-destruction. Ce n’était pas la première fois.
Je lutte contre la dépression depuis mon enfance. Ce combat m’a coûté du temps, des opportunités, des relations et des milliers de nuits sans sommeil. 
En 2010, j’étais au plus bas dans ma vie d’adulte, je cherchais un peu de confort, de distraction et de soulagement. Je me suis tourné vers la nourriture. Ça aurait pu être n’importe quoi. Les drogues. L’alcool. Le sexe. Mais manger est devenu la seule chose qui me faisait traverser la journée.
Il y a eu des moments où le point culminant de ma semaine était de manger mon plat favori devant le nouvel épisode de Top Chef. Parfois, cela suffisait. Il le fallait. Et j’ai pris du poids. La belle affaire.
Un jour, j’était en balade à Los Angeles avec un ami, et nous avons croisé sur notre chemin l’équipe d’une télé-réalité. À mon insu, les paparazzis ont tourné autour de moi. Ils ont pris des photos, qui ont été publiées à côté d’autres images tirées d’une autre époque de ma carrière. “Hunk to Chunk”, “Fit to Flab” (“mince à gros”), etc.
Ma mère avait un de ces amis qui est toujours le premier à vous apporter la mauvaise nouvelle. Il a glissé en pièce-jointe un de ces articles venant d’un magazine national populaire et l’a envoyé par email à ma mère. Elle m’a appelé, inquiète.

“J’ai eu tellement mal que je ne pouvais plus respirer”

En 2010, alors que je luttais contre mon trouble mental, c’était la dernière chose dont j’avais besoin. Pour la faire courte, j’ai survécu. Ces images aussi.
Je suis content. Maintenant, quand je vois cette image de moi en tee-shirt rouge, un sourire rare aux lèvres, je me souviens de mon combat. Mon endurance et ma persévérance face à toutes sortes de démons. Certains sont encore enfouis, d’autres sont partis. Comme de la mauvaise herbe sur un trottoir, je m’accroche. 
De toute façon. Encore. Malgré tout.
La première fois que j’ai vu ce mème débarquer sur le fil de mes réseaux sociaux, je dois l’admettre, j’ai eu tellement mal que je ne pouvais plus respirer. Mais comme tout dans la vie, j’ai tenté d’y trouver une signification. Et maintenant, j’associe ceci à la force, la guérison, le pardon. Pour moi et les autres.
Si vous (ou un de vos proches) luttez en ce moment, cherchez de l’aide. Ecrivez. Envoyez un email. Décrochez le téléphone. Quelqu’un se soucie de vous. Ils attendent de vos nouvelles. Avec Tout mon d’amour. W.M.

Liké plus de 400 000 fois, le post de Wentworth Miller a ému de nombreux internautes. Le site LAD Bible s’est aussi platement excusé via un autre post : “Les troubles mentaux ne sont pas un sujet de plaisanterie […] Nous avons eu vraiment tort et nous sommes désolés”.
Qu’il soit la conséquence d’une maladie ou d’autre chose, le body shaming ne devrait pas non plus être un sujet de plaisanterie.