La deuxième saison de True Detective sera “très différente”

La deuxième saison de True Detective sera “très différente”

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Par Louis Lepron

Publié le

[Le créateur de la série] Nic Pizzolatto est un très bon scénariste, et tout ce qui est entrepris a pour point de départ ses histoires. Woody et Matthew ont fait un excellent travail pour la première saison. Pour autant, celle-ci est très différente. C’est une histoire totalement différente, avec ses propres personnages. L’unique cohérence [avec la première saison, ndlr] est la richesse de ses personnages et la qualité de sa matière.

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Et s’il y a bien une divergence de taille exprimée par Vince Vaughn, changeant de fait l’ambiance, c’est la localisation de la deuxième saison :

Ça se passait en Louisiane. Là, c’est une histoire liée à la Californie, c’est une renaissance. Une bonne partie du tournage se déroule à Los Angeles.

Vince Vaughn campera Frank Seymon, un homme qui voit son empire criminel être menacé. Alors qu’il tente de construire une entreprise respectueuse, un de ses associés est assassiné. Pour l’acteur américain, ses dernières apparitions (Voisins du troisième type, Le Stagiaire) sont à des années lumières de l’ambiance intense, sombre et plastique de la série à succès. Plus récemment encore, il était derrière le remake US de la comédie canadienne Starbuck (2011), intitulé Delivery Man.
Dans Playboy, il raconte son personnage : “Je l’aime beaucoup. Nic est tellement bon lorsqu’il s’agit d’étudier les complexités d’un personnage d’une manière authentique et intéressante”. Il précise : “Je veux absolument regarder cette deuxième saison, non parce que je suis dedans mais parce que je suis un fan de sa substance”.

Vince Vaughn et le petit écran

Et s’il y a bien une chose que Vince Vaughn souligne dans l’entretien, c’est que la télévision est en train de vivre un âge d’or :

La télévision est en train d’avoir son moment. C’est comme si on découvrait à nouveau combien il était excitant de raconter une histoire à travers une temporalité plus longue. Dans les années 90, on est passé par une flopée de films indépendants qui ont réussi à capturer l’attention du public et de la critique. Ces films étaient nerveux, à part et risqués, ils comportaient des personnages bien écrits. On ne peut plus proposer ce genre d’histoires à de gros studios.
Si vous n’arrivez pas à les tourner en franchises qui mettront sur des sièges le premier week-end, vous n’arriverez probablement pas à faire votre film […]. Je pense que Netflix est un lieu formidable pour les documentaires et les séries. Pour autant, les bases sont toujours les mêmes : vous voulez une grande histoire, vous aurez besoin de personnages, de bons acteurs et quelqu’un de responsable qui dirigera bien l’ensemble.

Et de conclure :

Je pense qu’on est, les acteurs, les scénaristes et les réalisateurs, dans la période la plus excitante depuis les années 70, en termes de signification, d’intelligence, de travail, et ça a beaucoup à voir avec les séries.